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22 décembre 2020 : cuisson 132 (électrique 700 et 1230°C ?)
- Même mélange d’argiles que la précédente.
- même tentative de faire plaisir avec le reste de Namako. En anticipant les coulures et en émaillant que le pourtour externe en grosses épaisseurs. Produit un effet « esthétique d’école primaire ».
- arrêter de vouloir faire plaisir.
20 décembre 2020 : cuisson 131 (électrique 700 et 1230°C ?)
- Même mélange d’argiles que la précédente.
- Quand on me parle de chawans.net, on ne me parle que de 夜, le bol au namako bleu. Qui n’est pas mon chemin. Les nuits de Vincent sont belles. Ce ne sont pas les miennes. Pour faire plaisir j’ai tenté d’utiliser le reste de l’émail de test. Il a coulé sur cette terre trop claire pour lui.
- quelques petits V ourlés avec du Titan d’Iwasaki et du transparent. Qui cette fois a créé des zones sombres et beaucoup de retrait. Trop organique, kana.
- après un passage chez Maruni à Shigaraki, test du 090121-1, qui j’avais déjà testé l’année dernière. Couleur vert-jaune-brun sur cet émail, sans aji pour le thé. Du moins dans mon four avec ces paramètres.
8 décembre 2020 : cuisson 130 (électrique 700 et 1230°C ?)
- Encore une cuisson gloubiboulga avec rien à sauver.
- Même mélange d’argiles que la précédente.
- Tentative d’appliquer du tenmoku rouge et du namako très dilué sur du Titan mat pour obtenir le même type d’effet (mais coloré) que la cuisson précédente : n’a créé que des retraits et aucune coloration
- une assiette « gen » avec un shirogesho à l’intérieur, des motifs « gen » à l’oni-ita, un émail « kairagi de tougei » avec des coulures de transparent. Bof. Le « kairagi » donne du jaune sur le shirogesho.
- Un bol idem, avec des motifs de shirogesho : moche.
- Un bol avec un mizumi bronze : j’avais oublié à quel point cet émail coule : pied irratrapable. Mais surtout une réparation d’un trou avant biscuit n’a pas tenu à la cuisson finale. Joli trou.
- une tasse avec du shino de Shimogamo, base plutôt chouette, mais les coulures de transparent ont créé des retraits.
5 décembre 2020 : cuisson 129 (électrique 700 et 1230°C ?)
- Argile : mélange du trimmage des deux dernières terres rouges (古美濃山土 de Voice of Ceramics et 五斗蒔赤土).
- Iwasaki Titan mat et Transparent 1230° en surépaisseur : très intéressant résultat avec des cellules « modernes », non pas rondes mais linéaires comme une mer gelée qui fond. Effet « reine des glaces ». Un peu bleuté. Donne envie de tester cet effet avec d’autres couleurs en utilisant le titan mat comme base.
- Poursuite de la recherche du brun-vert-transparent à coulure du Kairagi de tougei.com. Il faut au moins deux trempages. Mais l’effet d’épaisseur est obtenu par des coulures de transparent 1230.
- Sensation de franchir une étape dans l’exploration des mélanges et épaisseur d’émaux.
- Jusqu’à présent je ne laissais pas vraiment le temps aux bols de sécher et je ne prenais pas un soin particulier aux pourtours des pieds qui gardaient alors des « traces » et non pas une frontière nette. Désormais, j’applique de l’anti-émail de façon asymétrique (non pas un soleil, un cercle parfait autour du pied, mais une lune incomplète : briser la symétrie !). Et je me force à laisser sécher suffisamment pour ensuite brosser les « traces » d’émail autour du pied qui donneraient autrement un effet sale.
- Confirmation de l’effet « grosse ligne de kairagi » en utilisant une coulure de transparent sur du kairagi 255-823 de 新日本造形.
- Tentative de créer des surfaces en retirant de l’émail sec : bof
- un essai avec la base du livre américain : bof
- un essai avec du « bleu » Iwasaki, censé donner du vert : a donné un bleu schtroumpf que j’ai marbré de blanc avec du transparent 1230. Ravirait un enfant des années 70 pour ses rice crispies du matin.
1er décembre 2020 : cuisson 128 (électrique 700 et 1230°C ?)
- Argile : mélange du trimmage des deux dernières terres rouges (古美濃山土 de Voice of Ceramics et 五斗蒔赤土).
- Du Mizumi pk5 mat en surcouches : ce kuro-souris a des strates internes plus claires vraiment intéressantes. Il est un peu trop lisse à mon goût. Mais le macha qu’il met en valeur est beau.
- Du Mizumi shino : a créé ce ciel couvert de petits nuages qui est intéressant mais trop « ciel » et pas suffisamment « terre/strates géologiques » à mon goût.
- Du Mizumi hai shino : blanc translucide plutôt lisse, a bullé un peu à l’intérieur : sans aji s’il n’y a pas d’effets d’épaisseurs via de l’oni ita ou des oxydes.
24 novembre 2020 : cuisson 127 (électrique 700 et 1230°C ?)
- Argile 古美濃山土 de Voice of Ceramics : jaune sableuse, molle, se déforme et se trimme bien. Saumon à 1230.
- Fonctionne vraiment bien avec du kairagi 255-823 de 新日本造形
- L’oni ita tourne vraiment noir et ce dernier est moche sous du transparent. L’oni-ita a complètement rejeté le kairagi, dès l’application.
- Découverte, l’application de filet de transparent sur du kairagi produit des lignes de verre blanc intéressantes. Effet à explorer.
- Test ici du kairagi de Tougei, simple transparence en une seule application. Mais un jaune-vert vraiment intéressant en cas d’épaisseur suffisante.
- Le PK5-mat de Mizuno avec un peu de « bronze » est intéressant
- Le Mizuno 91 Karatsu a donné un effet peau de reptile jaune-vert-crême vieilli qui a de l’aji
- Test de Mishima (tampon + shirogesho + transparent, encré) : si le tampon est appliqué alors que l’argile est trop souple le motif disparait ensuite.
- le transparent a créé sur les parties trimmées de cette argile des micro-bulles.
20 novembre 2020 : cuisson 126 (électrique 700 et 1230°C ?)
- Premières exploration de 玄. Reste de la 五斗蒔赤土 (A-60 de Maruni). Avec de l’oni-ita pour calligraphier les pièces crues.
- Divers tests d’émaux : transparent 1230 qui n’a donné – aucun kanyu – pour la première fois !
- Shino de Shimogamo
- Yamada 暁志野 : toujours léger blanc transparent farineux/bulleux
- Yamada 桜志野 : blanc crême granuleux révélant l’oni-ita
- Les formes des bols n’étaient pas belles (trop simples, symétriques)
- la terre a fortement rétréci
07 novembre 2020 : cuisson 125 (électrique 700 et 1230°C ?)
- Cuisson « ratée » avec de la 五斗蒔赤土 (A-60 de Maruni) et du …. ah lala voilà le problème quand on ne prend pas des notes immédiatement, on oublie même le trivial. Il me semble que j’ai utilisé de l’émail Shino de Shimogamo en externe et du transparent 1230 à l’intérieur. Mais il est possible que ce soit du Shino A-18B de Voice of Ceramics. Toujours est-il que sur cette argile, l’émail n’a pas tenu…. pour des pièces en tant que chawan. Mais si l’on applique du mitate, les pièces sont intéressantes comme … petits vases ouverts pour chabana.
29 octobre 2020 : cuisson 124 (électrique 700 et 1230°C ?)
- Série kairagi « kaki » avec du Gotomaki rouge 五斗蒔赤土 (A-60 de Maruni) très plaisante à trimmer. Elle semble plus foncée vers 1000° qu’à 1200°.
- Série de petites tasses pour du thé « non-macha ». Un bol.
- Email kairagi 255-823 de 新日本造形 en trempage avec surcouche au pinceau fin pour créer les zones de kairagi épais (on reconnait un torii après cuisson si on sait qu’il est là).
- la couleur est trop pâle à mon goût. Mais 優しい. Pour un plateau noir.
20 octobre 2020 : cuisson 123 (électrique 700 et 1230°C ?)
- Une série de kuro qui sont devenu « choco ». Argile 新黒 trouvée chez Iwasaki (noire fine). Email kuro d’Iwasaki en trempage. Puis, tentative d’enneiger le paysage avec du blanc neige de Shimo sur la lèvre avec un soupçon de Namako d’Iwasaki pour saupoudrer de ciel bleu.
- Résultat qu’un enfant de maternel aurait prévu : si tu rajoutes du blanc à du noir, ça fait du gris ou du marron. Ici du chocolat bulleux qui fait penser au tenmoku chocolat que j’aime. Mais ni blanc. Ni bleu.
- Il faut vraiment tremper le bol deux fois dans l’émail kuro pour qu’il soit bien noir.
08 octobre 2020 : cuisson 122 (électrique 700 et 1230°C ?)
- Une série de shino. J’ai enfin trouvé une combinaison qui marche pour mon four : argile Gotomaki (五斗蒔) , Oni-ita, émail Shino de Shimogamo (deux couches en trempage plus un peu de pinceau ici et là, – avec une utilisation intensive de ce produit bleu dont je n’arrive plus à retrouver le nom que l’on applique sur le biscuit pour éviter que l’émail adhère au moment du trempage).
- Léger encrage à la sortie du four (à 150°) pour créer un effet de layer supplémentaire (argile – oni-ita – émail – encre). Soit pour renforcer l’oni-ita, soit pour le connecter.
- J’ai tenté de mélanger du graphite à une partie de l’oni-ita (toujours dilué dans du funori). Aucune différence dans le résultat final
- Chercher des formes anciennes est un bon apprentissage mais il ne s’agit pas de dupliquer. Intégration progressive de formes et motifs qui me sont personnellement connectés : fleur d’ume (au pied et dans le motif 5); torii (porte symbolique, entrée dans la transe, dans le plus grand); tomoe-hakeme-enso (spirale galactique, tourner en expansion sans boucler); rough; minéralité magmatique; encre; pas de signature.
- Petites misères du bolier : en voulant enfourner sous la pluie directement la série suivante, 4 biscuits non cuits à terre. Aspirateur dans le four… Grosse surprise : on a tenté de me facturer 78 000 yens la réparation de la résistance (prix 5600 yens pièce, chez un autre magasin) qui n’est peut-être même pas cassée (sans doute juste le connecteur, une pièce à 900 yens).
04 octobre 2020 : cuisson 121 (électrique 700 et 1230°C ?)
- Une série avec de la Bizen F (fine, plastique, serrée). Et différents émaux. Rien de folichon
- Neige : a coulé malgré la précaution de laisser une grande zone vide autour du pied. Trempage. Email non homogène a créé des zones vraiment différentes (transparent / bleu / crême). Je ne sais pas encore apprivoiser cet émail. Peut-être faut-il l’employer uniquement comme un namaco sur la lèvre pour ses coulures.
- Shimo : deux trempages a créé sur cette terre, un blanc kannyu (encré) homogène sans aji
- Un Seiji d’Iwasaki qui a donné un bleu turquoise horrible
- Un Namako 2 d’Iwasaki qui a donné un bleu nuit impressioniste que je préfère aux tenmoku du même registre
- Un titan mat d’Iwasaki qui a donné un blanc, épais sans intérêt
- un Tenmoku rouge qui a donné un résultat un peu plastoque
- Deux tests avec des pièces restantes : argile noire+ shino : intéressant / shigaraki+araraku+shino : bof mais a « hermétisé » le shigaraki
29 septembre 2020 : cuisson 120 (électrique 700 et 1230°C)
- Bols en Bizen F trempés dans de l’émail transparent : la couleur finale est moche. Un bol avec du shirogesho (5 enso, 5 un motif symbolisant les pétales d’ume).
- Encore une erreur F1 : probablement une résistance a changé (j’ai appris aujourd’hui qu’elles tiennent environ 1000h).
- Faire attention à la lèvre des bizen F, qui se fissurent quand elles ne sont pas assez épaisses (simple effet des tensions avec l’émail ? cet émail ?)
- En discutant avec Shimogamo sur la terre pour des shino (cf l’heureuse surprise de la cuisson 117), il m’a recommandé du Gotomaki (五斗蒔) mais appris qu’on pouvait obtenir un résultat équivalent en faisant son propre mélange à 30% de Mogusa (une terre limoneuse dont la texture ressemble au moxa de la moxibustion – d’où le nom – et dont il existe de nombreuses variétés).
- Waw ! une recherche sur mogusa me conduit à découvrir ce site trésor !
23 septembre 2020 : cuisson 119 (électrique 700 et 1230°C)
- Pour moitié, reste de la 古美濃山土. Et Divers (A-1S 2 de Maruni).
- La 古美濃山土 fonctionne vraiment bien avec le kairagi 255-823 de 新日本造形. Mais également avec le kuro de Iwasaki. Et avec la A21 鉄赤釉 de Voice of Ceramics
- La A-1S 2 de Maruni en revanche n’a pas pris du tout cet émail. Mais fonctionne vraiment bien avec le grey mat de Mizuno (j’aime beaucoup ce bleu ciel !). Le kairagi « noir » de tougei.com donne un jaune bof.
- Le blanc neige de Shimo n’a rien donné sur la 古美濃山土
18 septembre 2020 : cuisson 118 (électrique 700 et 1230°C?)
- Le four a encore donné une erreur F1 (problème d’humidité ? il pleuvait hier soir…). La troisième en quelques semaines. Pourtant les bols sont sortis comme ayant atteint la bonne température…
- Deux séries : le reste de mélange shigaraki-akaraku (avec de l’ocre ajouté au tour). Trempé deux fois dans de l’émail transparent 1230. Pas très élégants pour du thé. Mais honnêtes pour une table japonaise.
- De l’argile 古美濃山土 (ko-minoyama) de Voice of Ceramics. Une terre sableuse, molle, facile à tourner et trimmer, sans trop de rétraction.
- A donné un très bon résultat avec du kairagi 255-823 de 新日本造形
- a donné un résultat médiocre (couleur terne en micro-bulles) avec du transparent 1230. Les variations faites sur cette base (surcouche de blanc-neige de Shimogamo, Surcouche de shino de Shimogamo, encrage), n’ont rien donné d’intéressant.
- n’a pas fonctionné avec le shino de Shimogamo : la terre n’a pas « bu », accepté, l’émail comme la A-1S 2 de la précédente cuisson.
12 septembre 2020 : cuisson 117 (électrique 700 et 1230°C)
- Mélange entre un reste de Shigaraki (Maruni A-875-451) et d’Aka raku. Émaillé avec du kairagi 255-823 de 新日本造形 . Les grains de la Shigaraki provoquent des cellules de kairagi trop grosses. Application pour la deuxième fois au pinceau autour du pied d’une deuxième couche.
- Reste de la A-1S 2 de Maruni. Test avec deux nouveaux émaux de Shimogamo : un shino blanc et un blanc « neige ».
- Le neige (dilué à 700ml par kilo) appliqué à la louche a coulé sur les pieds (et dans le chadama). Email moderne avec des cellules de couleurs pastel. Qui a créé un dégradé intéressant sur la lèvre. Ne doit probablement fonctionner qu’avec des terres lisses et plus dilué, probablement en trempage. A explorer
- La bonne surprise vient en revanche du « shino » qui dans la cuisson oxydante de base de mon four a créé un vraie belle épaisseur. Et un kannyu (encrage post cuisson) serré. Louche puis surcouches appliquées au pinceau. N’a pas coulé. Résultat médiocre sur un bol du mélange shigaraki-akaraku.
09 septembre 2020 : cuisson 116 ( électrique 1270°C ?)
- Dans la continuation du vidage des argiles stockées dans l’atelier (encore quelques pains !), retrouvailles avec une shigaraki super graineuse (Maruni A-875-451) qui devait être utilisée en noborigama. J’avais oublié à quel point les couleurs chaudes jaunes-orangées qui apparaissent à la flamme et à haute température sont – totalement – absentes en électrique. Je suis monté pourtant au plus haut des capacités de mon four (1270) en créant même une erreur F1 (impossibilité d’atteindre la température requise). Le résultat est une série d’albinos. Sentiment de gâchis.
- Je me souvenais avoir obtenu des résultats médiocres avec de l’émail sur cette terre très perméable après cuisson. Je voulais tenter de napper l’intérieur des pièces avec une base porcelaine pour créer un contraste brute-granuleuse / élégance-lisse. Comme les bols sont très difficiles à former et lourds avant cuisson, je voulais éviter de les alourdir davantage avec une barbotine maison donc j’ai utilisé du shirogesho. Qui a craquelé.
- Comme je soupçonnais l’échec à venir, j’ai créé des couvercles percés à motifs de fleurs d’ume pour convertir les bols inutilisables comme bols en encensoir pour encens à spirale (qui dépose le goudron de sa fumée sur le couvercle et continue à parfumer longtemps après la fin de l’encens). Ces pièces blanches n’ont de sens qu’appariées à un plateau, un pied, ou une « boite » (façon boite à tabac dans la cérémonie du thé) en bois.
- Quand on a une fois parfumé son intérieur avec ce type d’encensoir, les batons ne sont plus une option viable… Recommande les coils Muromachi de Shoyeido (peuvent être commandés à l’international).
31 août 2020 : cuisson 115 ( électrique 700 et 1230°C)
- Waw ! Première cuisson où aucun bol n’est à jeter. La canicule d’août rendait quasi-impossible tout travail de bolier
- 2 aka ido avec de l’argile aka-raku
- argile A-1S 2 de Maruni : Grise nama. souple au tour (forme triangle créée par une grand feuille de bambou sèche servant d’emballage et appliquée post-tour), très peu de rétraction, se trimme bien. Donne des courbes pures, un peu trop modernes à mon goût. Beau kannyu avec du transparent. Blanche crême avec des zones orangées pour les surcuissons.
- Hai Hoke de Mizuno : vert pâle avec kannyu. Dégradé avec différents couches. Aime beaucoup cette combinaison. L’encrage (à 50° fonctionne encore) au pinceau permet de créer du ma dans le kannyu – voire des lignes/motifs (anneau).
- Kairagi : sort mais façon cuir de reptile
- Kairagi noir : aucun kairagi et très peu de kannyu : aspect jaune vieilli avec aji une fois encré
11 août 2020 : cuisson 114 ( électrique 700 et 1100°C)
- Tenter des choses, être curieux, c’est bien. Gaspiller et devoir jeter par trop de légèreté, non. Quasi-rien à sauver dans cette fournée…
- Argile Aka-raku de Shimogamo. Pas simple à travailler au tour car très souple. Elle ne doit pas être trop souple pour être travaillable. Réduit un peu. Pas trop. Se trimme bien.
- Tentative d’application de shiro-gesho au pouce – après le biscuit. Seules les grosses traces sont restées. Toutes les trainées subtiles non. Et grosse dissolution du blanc dans l’émail.
- Pour éviter l’erreur de la cuisson précédente, application de l’émail « aka-raku » au pinceau et réserve autour du pied d’une zone non-émaillée. Mais à 1100°, rien n’a fait. Trop chaud. Tout a coulé. L’émail n’est définitivement pas assez dilué et il faudrait sans doute l’appliquer au pistolet. Le rouge est devenu potiron cuit.
- Art de la déception. Les yeux du bolier sont tristes.
02 août 2020 : cuisson 113 ( électrique 700 et 1230°C)
- Assiettes (trop petites) avec hakeme, sigilata de Higashiyama (j’oublie à chaque fois que ce rouge crée du violet) et du transparent encré : bof
- quelques restes de bols de terres différentes, surplus de biscuits précédents.
- Gros échec en voulant tenter d’utiliser l’émail akaraku qui est prévu pour 1100° max : ça a coulé de partout avec d’épaisses flaques au fond des bols. Un crétin est un crétin.
- Argile 赤土6号(中目 N°52) et kairagi d’Iwasaki : la couleur de base est trop marron, mais les surcouches blanches ont quelque chose.
- avec du kairagi « noir » (de tougei.com) le même argile a créé un noir-marron tacheté de blanc avec quelques reflets bleus qui pourrait devenir intéressant si j’arrive à contrôler le sombre (2 couches d’émail ?)
- Argile noire et transparent a créé des trainées bleues « tenmoku » sur un chaire moche.
01 août 2020 : cuisson 112 ( électrique 700 et 1230°C)
- Il aura plus tout le mois de juillet…
- Utilisation des 15 derniers jours pour créer www.chawans.net. Définitivement moins heureux devant l’écran que devant le tour.
- Argile 赤土6号(中目 N°52) : agréable à monter et trimmer. Ne rétrécit pas. Rouge sombre terra-cota à la cuisson. Réagit bien au kairagi 255-823 de 新日本造形 mais ne crée aucun kannyu avec du transparent 1230 (couleur maronnasse moche).
- Réagit bien au Kairagi mais peut-être un peu trop bien : cellules épaisses (la surcouche au pinceau a créé des perles). Mais la couleur sombre crée trop de contraste. D’où déception. Peut-être a mélanger avec une terre plus claire.
- Tentative de hakeme (shiro-kesho) + kairagi : c’est moche. A ne pas retenter.
16 juillet 2020 : cuisson 111 ( électrique 700 et 1230°C)
- Petites tasses tournées à la motte avec de l’argile rouge fine A-45-2 de Maruni. Texturées avec une brosse à métaux. Trouées pour permettre le passage d’un cordeau afin de pouvoir les passer autour du cou (BYOTC : Bring Your Own Tea Cup). Idéal pour les chajin fashionista. Email Kairagi. Tentative de deux trous pour un chawan pour explorer des pistes dans le tokonoma ou bien pour insérer feuilles ou fleurs – pour un bol qu’on sert.
- Poursuites des tranches fines. Il faut deux spatules (façon pâtissier) pour les déposer une fois prélevées. Assiettes à Higashi (à déposer sur une « plateau » ad-hoc, une simple petite planche de bois donne une idée des possibles). Mais également pendentif pour
poitrineâme généreuse.
10 juillet 2020 : cuisson 110 ( électrique 700 et 1230°C)
- Reste de la 古陶小 (une argile que j’aime : par sa non rétraction, son caractère un peu croquis – moins par sa couleur et son absence de caractère), avec quelques bols, un vase Kinuta et mes tranches.
- bols émaillés encrés avec du kairagi d’Iwasaki avec surépaisseur au pinceau.
- Quelques bols ornés avec de l’oxyde de fer qui a fait buller façon shino l’émail. Penser à tester ce dispositif avec plusieurs couches d’émail pour du pseudo-shino.
- Vase Kinuta lourd sans émail externe. Texturé.
- Premières tentatives de « tranches fines » : le reste-sur-le-tour prélevé à la spatule, après retrait d’une pièce au fil. Formes intéressantes mais pas la couleur fade ni l’émail (ici Kairagi).
08 juillet 2020 : cuisson 109 ( électrique 700 et 1230°C)
- Difficile de cuire pendant la mousson quand le four est dans le jardin et la pluie continue.
- Quelques moyennes pièces (4 mizusashi, 1 vase, de nombreux couvercles-chapeaux) avec la 古陶小
- émail intérieur au transparent 1230 et différents tests avec trois verts dont un oribe. Seul le Oribe en grosse couche (nécessite d’attendre un séchage avant d’appliquer la suivante) a de l’aji. Le reste est piteusement moche.
- le transparent sur cet argile ne donne aucun kannyu à l’encrage à chaud.
- utilisation d’anti-émail au pinceau pour créer les zones extérieures qui n’en ont pas.
- Difficile d’apparier ces verts avec des bols.
26 juin 2020 : cuisson 108 ( électrique 700 et 1230°C ?)
- Le four indiquait ce matin une erreur F1 (impossibilité à monter en température) mais à l’ouverture, il semble que 1230 ait été atteint.
- Bols tournés avec des boules de 700g.
- Reste (je continue de vider l’atelier de toutes les argiles qu’il contient) de la terre noire Maruni A-91-1. Et cette fois-ci émaillage à la louche et non plus au pinceau en prenant soin de la zone autour du pied : c’est vraiment la bonne technique. Il faut également mélanger intensivement (touilleur de peintre en bâtiment+perceuse sans fil) l’émail d’Iwasaki – qui conglomère très rapidement. Cette combinaison a visuellement de l’aji. Elle est un peu trop « dure », « froide » au toucher à mon goût.
- Argile « 古陶小 » (? Shimogamo ? Shigaraki, Maruni ?) : ne bouge pas d’un poil en taille entre le tournage et la cuisson. Blanche, crème. Facile à trimmer. Émaillée ici avec du Kairagi d’Iwasaki en trempage. L’émail est un poil trop délayé. Comme je ne me souvenais plus du résultat, je n’ai pas osé tremper deux fois. Calligraphie au pinceau (émail) pour créer des surcouches. Puis encrage (avec une encre délayée qui a produit un beau bleu-gris) à la sortie du four (150). Peu de kannyu mais un galactage. Chouette.
24 juin 2020 : cuisson 107 ( électrique 700 et 1230°C)
- Argile noire (chamotte blanche ?) Maruni A-91-1. Tournée à 700g.
- Avec du shirokesho pour les bols ouverts puis transparent 1230 et encrage : le shirokesho ressort beaucoup plus blanc et contrasté qu’il ne l’est à la sortie du biscuit. Emaillage au pinceau donc pas d’épaisseur pour l’émail qui a peu kannyuté.
- avec du « noir mat » d’Iwasaki : je me méfie toujours des coulures de ce dernier donc j’ai testé l’émaillage au pinceau-éponge et à la louche. Seules les surfaces « à la louche » ont donné le résultat escompté (ardoise « 2001 »). Je me tâte pour recuire les boursouflures « émail trop fin ».
18 juin 2020 : cuisson 106 ( électrique 700 et 1230°C)
- Dans les dernières séries, mes bols sortaient trop petits. Au lieu de tourner avec des boules de 500g, je suis monté à 700g. Cela conduit à devoir trimmer davantage (pour arriver à 350g avant séchage) ce qui contrarie le paresseux en moi mais le résultat est plus satisfaisant.
- 3 bols avec un mélange de reste de nabe rouge et de Bizen A. Aucune trace du nabe rouge. dans le résultat.
- Une série avec une argile noire graineuse parfaite pour faire du « kuro raku…. à 1230 ». Maruni A-91-1. Aucun rétrécissement au séchage ou à la cuisson.
- Le kairagi 255-823 de 新日本造形 fonctionne parfaitement avec la terre noire : un trempage rapide puis une calligraphie au pinceau pour les zones plus perlées. Sortie du four (sous la pluie !) à 110° : le kairagi est là.
- Je suis heureux d’avoir validé à nouveau cette combinaison car j’aime ces kuro-ido.
- En revanche cette terre noire n’a aucun intérêt avec du transparent 1230. Aucun.
- Je me suis amusé avec un émail manganèse (M-47 マンガン結晶窯変釉de Maruni) et du Blanc MG-6 白流伊羅保釉 (Irabo « blanc »). Le manganèse a créé un tenmoku noir-miroir sur l’argile bizen et « visuel de microscopie de virus pour journal télévisé » (marron moutarde avec des gouttes) sur la terre noire.
- Deux bols terre noire peints avec le MG-6 puis massacrés avec les doigts sales de M-47 ont donné des coulures tenmoku du plus mauvais effet (façon gouille après le passage d’une famille de sangliers).
- Attention le manganèse surcoule (mais bizarrement pas seul sur l’argile noire).
11 juin 2020 : cuisson 105 ( électrique 700 et 1230°C)
- Argile à nabe rouge (n°78 土耐熱土 赤) : elle me semble vraiment la base de l’aka-raku « deluxe ». Même couleur post-biscuit.
- Trois émaux kairagi et le transparent 1230. Bols plongé une fois. Puis « calligraphie » (杲 à l’intérieur 道 à l’extérieur) pour l’effet kairagi.
- le kairagi noir produit un marron à bavure blanche pour les surcouches
- le « de base » n’a pas produit de cellules kairagi – car la pluie m’a conduit à ouvrir le four le surlendemain à 30°. Je suspecte qu’il faut ouvrir à 100-150 pour le bon résultat
- l’autre kairagi produit un résultat entre les deux
- rien de bon
09 juin 2020 : cuisson 104 ( électrique 700 et 1230°C)
- Série Bizen A. J’aime cette terre. Je n’ai pas encore trouvé comment la magnifier dans mon dispositif. Le nama chic ne lui suffit pas.
- Tentative d’encrer l’extérieur au moment de l’émaillage : aucun effet post-cuisson, aucune trace visible de l’encrage.
- Tentative d’encrer l’extérieur post-cuisson : en cas d’application non-uniforme et après lavage, effet pointilliste gris intéressant mais devrait être uniforme. Et dans ce cas, kannyuter-encrer les deux faces auraient du sens. Mais perdrait l’accès à la texture lisse de cette argile cuite, qui dans mon four électrique n’a aucun aji…
- Tentative de patiner en laissant tremper les bols dans du thé noir fort. Je vais laisser tremper au moins une semaine. Résultats totalement négatifs : aucun changement d’un iota. Seule solution, émailler l’extérieur des bols et les recuire.
07 juin 2020 : cuisson 103 ( électrique 700 et 1230°C)
- Suite des « nama chic » avec de la bizen E et ses déformations organiques. Il semble que cette fois-ci le « Chérie j’ai rétréci les gosses » ait été moins intense. Un effet du changement dans l’émaillage ? Plus de louche, juste du pinceau. Avec une deuxième couche « calligraphiée » pour créer le blanc kannyuté-encré. C’est vraiment la bonne techique.
- Tentative de keep à 40mn (au lieu du 20mn de base) : la terre semble plus marbrée, plus rouge à certains endroits. Mais rien de prononcé. Peut-être tester 1h ?
- Agréable surprise pour une nouvelle argile bizen non testée jusque là : la A. On dirait presque de la porcelaine (gris foncée crue). Aucune scorie, totalement lisse. Permet des pièces très fines, lisses dans la paume. Mais à la couleur uniforme, un peu terne, pour mon type de cuisson. Rétrécit moins que la E.
- Pieds en ume.
05 juin 2020 : cuisson 103 ( électrique 700 et 1230°C)
- Poursuite des mes « brutes blessées » (extérieur non émaillé, intérieur kannyuté-encré) avec cette fois-ci du bizen E (non-maru). La terre hétérogène qui contient de grosses scories et des cailloux. Ces morceaux produisent au tournage, au séchage, à la cuisson (quand ils remontent en surface) des déformations naturelles, organiques. J’avais oublié à quel point cette argile se rétracte. Les bols sortent du four en version « mini ».
- Les grumeaux créent des zones de fragilité : 3 fentes au biscuit et à l’émaillage. Plusieurs bols percés à la cuisson finale (trop de tension entre l’émail et l’argile compte tenu de leur rétraction différente).
- Le kannyu a des cellules plus fines que le e-maru. Mais peut-être est-ce dû au fait que j’ai encré à 115 et non vers 150°.
- Les émailler en mettant une petite louche, peindre au pinceau le bord, puis faire tourner l’émail avant de rejeter le trop, produit un résultat intéressant mais trop mastoque. Je vais essayer la prochaine fournée au pinceau avec des zones de surcouches pour le kannyu qui définitivement crée l’âme de ces pièces.
- J’aimerai trouver comment les cuire à l’électrique pour leur donner leur couleur ocre. Plus longtemps à 1230 ? Plus haut ? En les entourant de fils métalliques ?
03 juin 2020 : cuisson 102 ( électrique 700 et 1230°C)
- Retour à ce qui fait pour l’instant ma marque de fabrique : des bols non émaillés à l’extérieur et « kannyutés » (émail transparent 1230) à l’encre (au sortir du four à 100-150°) à l’intérieur.
- Truc : application de « bleu » (« anti-émail ») sur le pourtour pour éviter les coulures au moment de l’émaillage. Et utilisation d’un petit pinceau pour l’émaillage de la lèvre interne.
- Deux terres : une bizen e-maru lisse qui crée une texture perlée rêche à 1230. Et une terre non identifiée qui me restait dans une boite, crue grise sableuse, jaune au biscuit et d’un très beau rouge sang caillé à 1230, super compacte et lisse au toucher.
- Retour à des formes simples. Quelques bols trop lourds. 400g sorti du tour est au final trop lourd, je vais redescendre vers les 350g.
- Pour éviter les S-cracks, je ne tourne plus à la motte mais sur la base de boules de 500g en faisant bien attention de chandeller plusieurs fois et de tasser le fond.
29 mai 2020 : cuisson 101 ( électrique 700 et 1230°C)
- J’ai osé cuire l’aka-raku « deluxe » à 1230 avec de l’émail kairagi 255-823 de 新日本造形 : la terre devient bordeaux. Émaillage par trempage à la pince, puis après quelques secondes, application de coulures au petit pinceau (la deuxième surcouche qui crée les motifs).
- Dans mes restes de terre que j’écluse, j’ai trouvé une terre jaune similaire au « deluxe » mais sans graphite. Je ne me souviens plus où je l’ai achetée. Probablement Maruni…
- Le bol que je n’avais émaillé à l’intérieur et cuit la dernière fois, a été réémaillé au kairagi. Comparé aux autres bols, les cellules de kairagi sont plus grosses ce qui me fait penser qu’il faudrait tester de biscuiter à 1000° les prochains ido. L’intérieur est devenu noir et la flaque verte… jaune. Le bol a percé mais le trou s’est rempli d’émail jaune.
- Un bol en terre « grise sableuse crue » qui tourne blanche à la cuisson : aucun intérêt en Kairagi
- De petites tasses.
19 mai 2020 : cuisson 100 ( électrique 700 et 1000°C)
- « 100ième cuisson », le passage au « triple-digit » est arbitraire car l’excitation de débutants des premiers mois m’a conduit à compter des biscuits comme cuisson. Bah, un symbole est toujours arbitraire. Je ne suis pas un fan de la base 10.
- Je souhaitais honorer le cent en utilisant la meilleure de mes argiles : l’aka raku « deluxe » de Maruni. Je suspecte que ce « blend » est une trouvaille astucieuse d’un céramiste qui se fait un peu d’extra avec et que sa recette est un mélange : d’argile pour nabe rouge, de chamotte, de gros morceaux de graphite, de porcelaine, d’oxyde de fer (jaune ?). La terre crue est jaune moutarde. Et « saumon fumé des Lofoten » au dégourdi. Les morceaux de graphite ne surgissent de la terre grasse qu’au trimmage. Et pas de rétrécissement à la cuisson. J’ai envie de me bricoler mon « deluxe ».
- J’ai perdu un peu contact avec l’argile ces dernières semaines (Tao/skate). Mes mains, mes yeux n’arrivent plus à voir/faire des formes. C’est aussi un effet négatif du vidage des vieux stocks. Recyclé, s’entraîner, n’est pas un idéal. Ne stimule pas.
- Cette cuisson est un échec : l’émail « aka-raku » de Maruni était trop épais. Les bols, trempés à la pince, cul en bas, ont accumulé des flaques de verre au fond et ont tous collé aux plaques. Le seul bol non émaillé à l’extérieur a démontré que cette argile n’a aucun intérêt non émaillé.
- Le tigrage des zones de réduction « bleu-vert-gris » est chouette, avec un côté un peu archaïsant. L’aka sombre donne une couleur d’hiver.
- Mais mes formes ne vivent pas (note 33). L’objectif reste toujours l’accueil.
- Alors continuer à cheminer. Régulier.
19 mai 2020 : cuisson 99 ( électrique 700 et 1230°C)
- Une petite cuisson de « vaisselles » pour compléter le set que j’utilise tous les jours pour mes repas et afin d’éliminer toutes les pièces que je n’ai pas créées.
- Tests de deux types d’assiettes. Les rectangles mais en fait créées au tour (un « bol » droit sans fond coupé en deux). Et des petites assiettes tournées.
- En terre rouge à nabe. Avec un décor au shiro-kesho et un émail transparent 1230 encré (trempé donne du beigeasse, appliqué au pinceau « éponge » donne du beef jerky).
- Il faudrait s’entraîner plusieurs semaines pour trouver des formes justes. Ce premier essai est un bouinage.
- le décor des assiettes rondes tente de mêler le kotsutsumi du nô (avec ses fleurs d’ume) et un tomoe.
12 mai 2020 : cuisson 98 ( électrique mono cuisson 1230°C)
- Apprendre à tourner un nouveau type de pièces c’est essentiellement faire un reset sur le compteur des frustrations. Test de théières. Et d’autres pièces en Bizen fin (E maru) pour continuer à écluser les petits stocks de l’atelier.
- Après avoir vu une vidéo où un céramiste japonais souffle des cendres mouillées sur des pièces pour créer un effet maki-gama dans un four électrique, j’ai voulu tester la technique. Avec deux cendres différentes. Et sans soufflette (impossible de mettre la main d’ssus).
- La cendre gosei wara 合成ワラ, blanche, n’a pas bougé à 1230. Reste donc un effet sal à polir. Bref du gâchis.
- La cendre 割(?)土灰, sombre, a créé une sorte de bidoro vert transparent qui aurait peut-être fait un effet, soufflé, mais qui au pinceau et en coulure sur la lèvre n’est pas beau.
- J’ai tenté également de créer des zones de chaleur (qui marque le bizen en rouge façon hidasuki) mais en utilisant du fil probablement d’alu qui a fondu lamentablement en s’incrustant. Une vraie cata.
- Seules sauvables une petite théière et une tasse. Mais uniquement pour le souvenir.
04 mai 2020 : cuisson 97 (électrique 700 et 1230°C)
- Vase « Haniwa » avec du bizen de montagne (intérieur transparent 1230)
- Vase « tite lune » encré, pas d’aji
- série de bols de tailles différentes avec du Bizen fin (E maru) tournés à la motte : a produit des S cracks que j’ai tenté de réparer (re-trimmage et lissage) après la formation des craquelures, avant le biscuit, mais ça n’a évidemment rien donné.
- Je voulais retrouver l’effet kannyu-encré/extérieur nu campagnard d’une série de l’année dernière mais cette terre lisse qui se prête à des pièces sans émaillage (un bol testé nu) ne donne rien à l’électrique. Le galetage et la couleur dans ce contexte font carton.
30 avril 2020 : cuisson 96 (électrique 700 et 1240°C)
- Suite du vidage des argiles de l’atelier (restes, mélangés en cas de petite quantité). Sans me soucier des formes.
- Tentative de théières : une S crack et l’autre pas suffisamment sèche au biscuit a explosé. Bien trop lourdes de toute façon.
- Un vase en semi-porcelaine avec gosu (道) et transparent 1230 cuit à 1240. Retraits sur le haut du vase. La porcelaine ne pardonne pas le non-lisse.
- Le 3号土灰釉 APG-8 de Maruni que j’aime beaucoup a donné ici encore des résultats très contrastés selon la terre : transparent maronnasse ou bien marbrures intéressantes. C’est vraiment l’un des émaux que je souhaite explorer.
- Retest du Kairagi d’Iwasaki qui crée des lactescences intéressantes (mais pas du tout de Kairagi)
- Le kairagi 255-823 de 新日本造形 fond à 1240. 1230 est sa limite. Et il faut vraiment une terre granuleuse.
- Comment résister à la déception permanente et continuer à investir ses pièces, même d’entraînement…
23 avril 2020 : cuisson 95 (électrique 700 et 1230°C)
- Suite du vidage des argiles de l’atelier (restes, mélangés en cas de petite quantité). Sans me soucier des formes.
- Une argile mélangée dans mes tous débuts avec du mica (à éviter : effet steack au poivre). Une autre plus sombre mais plus compacte (yeux kairagi plus petits) pour toute une série de choko, certaines belles.
- Toute la série avec du kairagi 255-823 de 新日本造形 avec des coulures appliquées à la poire
- Un vase bizen « montagne » super lourd
- Essai d’une technique : collage du fil de terre prélevé au sommet sur le côté
17 avril 2020 : cuisson 94 (électrique 700 et 1230°C)
- Suite du vidage des argiles de l’atelier (restes, mélangés en cas de petite quantité). Sans me soucier des formes.
- Bols ido
- 090620-21C うのふ釉 de Maruni : façon magma d’étang qui plairait aux amateurs de pots à bonsai
- F24 ワラ白釉 de Voice of Ceramics : blanc de blanc avec coulures
- 黄檗釉 de Maruni : est sorti uniforme et moche
- 090224-7B de Maruni
- 726104 辰砂釉 de tougei.com (un vert en oxydation, rouge en réduction) : vert intéressant, épais, bullé
- Application pour les bols ido du commentaire d’un vieux céramiste coréen élevé au Japon spécialiste de Ido : « il faut un tour à pied pour créer de la dynamique aux formes ». Je pompe sur la pédale du tour électrique comme un loulou à un carrefour pour reproduire l’idée : vroum vroum
15 avril 2020 : cuisson 93 (électrique 700 et 1230°C)
- Suite du vidage des argiles de l’atelier (restes, mélangés en cas de petite quantité). Sans me soucier des formes.
- Confirmation du caractère du e 3号土灰釉 APG-8 de Maruni, un transparent à base de cendres. Mais surprise : alors qu’il a un aspect mousseux vert et épais sur une argile rouge à grain, il est apparait vraiment transparent avec de grandes cellules de kannyu sur une terre blanche lisse.
- Le vert émeraude épais avec coulure d’Iwasaki a complètement glissé de la terre blanche lisse. Il lui faut donc lui aussi une argile rouge granuleuse.
- Vase et cha-ire ido. J’aimerai trouver une solution de mini-tour à bois pour créer mes couvercles.
- Confirmation de la beauté du grey mat (noir) de Mizuno – s’il est bien mélangé. Mais serait plus beau sur une terre noire.
- Je continue de chercher sur de petites choko un effet marron marbré avec du kairagi de tougei.com. Mais c’est vraiment la couleur de la terre qui rend le résultat intéressant ou non. Cet émail dans ce four et cette température n’a jamais produit de kairagi (juste un transparent opaque).
08 avril 2020 : cuisson 92 (électrique 700 et 1230°C)
- Suite du vidage des argiles de l’atelier (restes, mélangés en cas de petite quantité). Sans me soucier des formes.
- Le kairagi 255-823 de 新日本造形 en un seul trempage confirmé à nouveau. Mais point intéressant : si l’argile est trop sombre, l’effet est moins beau. Et si la terre est trop compacte, l’effet est celui d’une peau d’orange.
- Le kairagi de Shimogamo, dans mon setting produit un transparent avec coulures blanches.
- En revanche heureuse surprise : le 3号土灰釉 APG-8 de Maruni, un transparent à base de cendres, est très beau, notamment peu dilué.
- Autre bonne surprise : un vert émeraude épais avec coulure d’Iwasaki (malheureusement sur un bol mal réparé et un autre petit moche). À explorer.
- 3 tasses bizen + transparent shimo encré : la proximité des bols avec l’APG-8 et le vert Iwasaki a « toasté » les surface en rouge.
- 3 choko avec du kairagi tougei.com : terre trop claire pour le marron recherché.
- Un shino blanc (Shino A-18B de Voice of Ceramics) avec une sous-couche d’oni-ita. Grosses craquelures problalement lors de l’ouverture du four à 150°. Il ne faudrait ouvrir une fournée qu’à température ambiante. Kana. Peut-être aussi cuire un poil plus haut. Rêche de sous-cuisson.
04 avril 2020 : cuisson 91 (électrique 700 et 1270°C)
- Suite du vidage des argiles de l’atelier (restes, mélangés en cas de petite quantité). Sans me soucier des formes.
- Reprise du test de la cuisson 10 : émail sur la base C du livre (traduit en japonais) de Christine Constant et Steve Ogden, « The Potter’s palette » paru en 1996 : Feldspar 50 / Dolomite 20 / Kaolin 20 / Cendre d’os 10. Cuisson électrique à 1270°.
- La base et la température étant cette fois-ci bonnes, un test exploitable pour d’autres explorations.
- La base seule sans oxydes n’a pas été bue par trempage pour les 2 bols. Seule une deuxième surcouche produit un blanc quartz façon Shino de la cuisson 90. La base ne coule pas (dilution de 1kg de base dans 1l d’eau). Il faut sur ces proportions deux couches. Côté mat, lisse, sans âme, de cette base, cuite à l’électrique.
- La réussite la plus intéressante de cette cuisson : ajout d’un mélange Oxyde de fer rouge 6% et Manganèse 1% : effet tenmoku marron. Notamment intéressant sur une argile bizen contenant des impuretés
- Sans âme sur des terres sans impuretés : mélange oxyde de fer rouge 6% et Rutile 5%
- Echec total du mélange oxyde de chrome 0.5% et cobalt 0.12% : problème lié au mauvais mélange dans un petit récipient ? mauvais dosage ? la première couche a donné le vert attendu (mais pas très beau) mais la deuxième couche prise au fond du récipent un bleu « bouteille de gaz » (ou schtroumpf en plastique) uniforme et laid.
- Un bol en terres mêlées avec du transparent 1号 1270° de Shimogamo. Effet intéressant et à explorer avec des mélanges d’oxydes.
- l’émaillage abouti a de meilleures résultats en trempage car les faces internes et externes absorbent l’émail en même temps. Mais impossible de tremper pour de petites préparations d’émaux de tests.
- les terres, dans le stress d’une cuisson à 1270, ont plus de tension, de force. Mais sont évidemment plus petites.
30 mars 2020 : cuisson 90 (électrique 700 et 1230°C)
- Suite du vidage des argiles de l’atelier.
- Confirmation de la cuisson 89 : un seul trempage dans l’émail kairagi 255-823 de 新日本造形 permet de réussir le kairagi (dans sa version petite cellule) à coup sûr. Et de produire le même résultat sur des terres différentes ! Notamment ici une argile noire. Je n’ai pas encore trouvé la bonne terre rouge pour le type d’Ido que je cherche (ici, ils sont trop sombres, 赤土6号中目N°52).
- Test de l’émail Shino A-18B de Voice of Ceramics, appliqué au pinceau en plusieurs surcouches sans arrondir les traces du pinceau (à réassayer avec un pinceau éponge, kana). Cet émail ne coule pas et produit un blanc quartz épais, rêche dans la paume, mais avec une minéralité cristalline qui lui donne du goût, notamment quand les différentes couches laissent transparaître une argile rouge sombre en-dessous. On peut donc produire du Shino à l’électrique avec l’émail adéquat.
- Je me suis trompé de bouteille pour l’émail 090121-1 de Maruni. Je pensais qu’il s’agissait du Tenmoku chocolat que j’ai dilué à l’eau tiède. Il s’agit en fait d’un namako marbré vert qui n’a pas coulé et que j’ai appliqué en couche trop fine pour l’un des bols (retraits).
- Il restait de la place pour un bol (argile bizen) émaillé aec du M-47 (マンガン) de Maruni. Un Tenmoku noir goutte d’huile (jaune / vert) qui aurait requis deux couches d’émail à l’extérieur (l’intérieur est bon) car une couche fine (mal mélangée ?) a donné un effet « huile de moteur usagée ». Comme tous les tenmoku, seule une forme symétrique lisse convient.
28 mars 2020 : cuisson 89 (électrique 700 et 1230°C)
- Test d’une série de 12 petites tasses en V pour tenter de retrouver un effet de la cuisson 43 (avec de l’émail kairagi de tougei.com). Mais la terre raku rouge utilisée ici n’était pas assez compacte et la couleur différente). Différences avec le modèle 43 autres que la terre : parois moins fines, probablement moins d’émail (faire deux trempages kana), keep de 20 et non 40mn.
- Ratage de deux Ido (avec terre rouge sombre) avec l’émail kairagi 255-823 de 新日本造形 : en surcouche du premier trempage, plusieurs louches de deuxième couche qui en séchant ont craquelée. Ne procéder qu’à un unique trempage donc.
- Ratage partiel de 3 kuro Iwasaki : pour éviter les problèmes de coulures rencontrées précédemment, application d’une unique couche diluée (et non émaillage du cul). Le beau gris taupe est devenu un noir moche.
- Deux bols restes d’argiles mélangés avec du Kairagi de Shimo : Pas de kannyu mais blanc craquelé (façon transparent 1230 en plus épais). Encrage à chaud.
24 mars 2020 : cuisson 88 (électrique 700 et 1230°C)
- Poursuite du vidage des restes d’argiles de l’atelier avec différents mélanges non archivables.
- Émaillage avec du transparent, du kairagi et 2 noirs (bronze et mat) de Mizuno.
- le bronze noir a coulé sur les surpieds. J’ai pu heureusement sauver le bol qui me plait par l’achat d’un disque diamant pour la meuleuse d’angle. Mais il est incroyablement difficile de gérer ses coulures (2 pièces sacrifiées). Ne pas émailler le dessous du bol ?
- Le mat que j’aime tant a donné sur le mélange d’argiles des couleurs horribles. Ce mat ne doit être utilisé que sur une terre noire.
- Un très bel Ido. Un vrai. Quelques pièces horribles ou moches.
- Pouvoir cuire à l’électrique, dans le même four, un kuro et un ido, aurait quelque chose de fou quelques siècles auparavant.
- Le transparent sur de l’argile noire (ou de la blanche granuleuse) ne donne rien de bon.
18 mars 2020 : cuisson 87 (électrique 700 et 1230°C)
- Une cuisson totalement ratée.
- J’ai décidé de mélanger les petits restes d’argiles de l’atelier donc mélanges divers. Ce sera le cas dans les semaines qui viennent.
- J’ai tenté à nouveau des émaux shimo (Yamada Rouge, Yamada Pourpre et 256 Mizu rouge) en les mettant en surcouche les uns des autres (en ajoutant ici et là de l’oni-ita). Des monstres fromages fondus / pistes de courses synthétiques / vaguement kairagi). Quel gâchis.
15 mars 2020 : cuisson 86 (électrique 700 et 1230°C)
- Le corona m’a conduit à annuler ma participation à la cuisson anagama Bizen de Mori Tougaku. J’ai donc émaillé mes biscuits en argile de bizen (diverses) avec des émaux de Mizuno : Hai Oke, 91 Karatsu, Grey mat, 865 Hai Shino.
- J’aime vraiment le bleu du Grey mat. Non simplement la couleur mais la texture, l’épaisseur, la profondeur, les variations.
- Bof pour les autres. Le karatsu est épais et pas moche mais pas folichon. J’étais persuadé que le Hai oke allait me donner du rouge alors qu’il a produit un transparent vitreux.
- La réduction des pièces en taille est vraiment impressionnante.
- encrage à chaud pour quelques essais.
12 mars 2020 : cuisson 85 (électrique 700 et 960°C)
- Suite de l’exploration des aka-raku en utilisant 4 paquets d’échantillons de 2kg achetés chez Voice of Ceramics l’année dernière : Towa 1-F-8 信楽荒目土, Towa 1-H-7 赤土3号, Towa 1-F-14-2 赤2号, Towa 1-F-15-2 楽赤. Purs et mélangés.
- Tests des pieds inspirés du motif Korin-ume-光琳梅. Avec mon tomoe-galactique (pas un escargot) au centre.
- Le graphite (cf cuisson 84) doit être appliqué quand le bol est encore humide.
- Application de shiro-kesho (une barbotine blanche) et « effaçage » au papier de verre.
- Même « effacé » le contraste est trop fort. L’uniformité saumon des bols ne correspond pas à la chaleur que je recherche, plus chaude, plus sombre, plus complexe. En l’état, les bols manquent de caractère, d’épaisseur. Ils sont trop gentils, trop polis. Je dois trouver le bon mélange d’argiles.
- Emaillage par trempage dans du transparent 900° de Shimogamo . Sortis du four à 60° ils se sont mis à développer des petites bulles (effet de la terre de Shigaraki ?) à la sortie du four.
- Je n’arrive pas encore à trouver le bon poids. Peut-être par habitude, les bols que je trimais à 350g et que je laisse désormais à 400g me semblent trop lourds, pas équilibrés dans la main. Essayer 380g ?
07 mars 2020 : cuisson 84 (électrique 700 et 960°C)
- Suite de l’exploration des aka-raku en utilisant cette fois un mélange de terre Bizen E原土 de chez 松山 et terre à nabe n°78 土耐熱土 赤 avec deux proportions 50/50 et 75(nabe)/25 : les terres non mélangées de la cuisson 82 n’ont en effet pas d’aji (de goût).
- Résultat surprenant : aucune différence de teinte à la sortie du four. Et pratiquement aucune de texture, même si plus de bizen crée plus d’aji.
- Saupoudrage (puis nappage au spontex) après façon de quelques bols avec du graphite en poudre. Résultat surprenant ici encore : le graphite reste intact au biscuit. Et intact à 960°. Crée en surface une poudre d’étoile intéressante façon washi pour waka. Effet à explorer. Wikipédia m’apprend que le graphite a eu aussi pour nom « mica des peintres » ! (le mica, testé en cuisson 7, crée un steak aux poivres).
- Exploration de formes très simples avec une déformation ultra-marginale. Moins la déformation est sensible plus la forme est forte. Mais plus la symétrie est forte moins la forme est forte. La balance est incroyablement sensible.
- Pieds mieux travaillés.
- Poids plus lourds qui tiennent enfin mieux en mains. 340g.
- Email transparent 900° de Shimogamo en trempage. Mais cuit à 960 car le 930 de la cuisson 82 m’a semblé vraiment trop bas.
- Plutôt une bonne fournée ! Cinq bols dignes de ce nom !
- Un mini-mizusashi non émaillé à l’extérieur et sur lequel je vais tester des techniques de vieillissement artificiel (application post-cuisson de barbotines diverses, poncées, frottées, cirées).
05 mars 2020 : cuisson 83 (électrique 700 et 1230°C)
- Retour au Bizen-Kannyu des cuissons 63 et 64 avec de l’argile E原土 de chez 松山 et un émail transparent 3号 1230° de chez Shimogamo, intérieur uniquement. Encre (c’est, au fond, de la fumée liquide) à la sortie du four pour faire ressortir le Kannyu.
- J’avais oublié à quel point de gros morceaux sortent de cette argile à la cuisson et à quel point les terres de Bizen rétrécissent.
- Quelques pièces en argiles rouges diverses qui deviennent marronnasses vitreuses avec cet émail à cette température. J’aimerai trouver un vrai transparent ou savoir comment diluer celui-ci proprement pour 1230°.
- J’ai enfin compris qu’il ne fallait en aucun cas biscuiter le médiocre.
- Tentative non convaincante d’attention à la ligne.
18 février 2020 : cuisson 82 (électrique 700 et 930°C)
- Série d’Aka-raku utilisant deux terres qui ont eu au final strictement le même rendu orange-saumon : 赤楽 de Shimogamo et terre à nabe n°78 土耐熱土 赤.
- Suite de l’insight de la cuisson 81 pour les formes « Gyosho » : attention portée aux lèvres (pas – trop – déformée), aux pieds (plus soignés), et aux culs (trimmés arrondies, lisses, courbes).
- Émaillage à l’aka-raku 赤楽釉 de Maruni par trempage.
- Rajout d’un surcouche d’émail mélangé à du charbon concassé : aucun résultat visible
- Rajout d’une surcouche d’émail mélangé à de l’oxyde de fer (couleur bordeaux), spontexé pour ne pas créer de contraste trop fort : tâches marronasses laides.
- Première tentative d’une cuisson à 930 à l’électrique : les bols sonnent « clong ». Mais font leur office pour du thé.
- Cet émail active visiblement la couleur mais a un aspect un poil trop brillant et lisse à mon goût. Craquelures très fines à 930.
- Test sur une petite tasse d’un émail transparent 900° (raku shimo ?) : solution mal mélangée donc pas uniforme : plus rêche, moins saumon, plus chair. La couleur me plait plus. A tester davantage en trempage homogène.
- Pour tenter de contrebalancer l’uniformité saumon, tentative d’encrer quelques bols à la sortie du four, encore chaud. L’effet est un peu artificiel mais la couleur et l’ambiance générale du bol acquièrent de la profondeur.
- La question de la taille juste d’un bol est intéressante : tension entre les requisits de la main/cœur (un chaton dans les paumes) : 10cm de diamètre, 9cm de hauteur) ; et ceux de l’œil/ esprit (ouverture, envol) : D10,5cm : H10,5cm. Entre la protection et l’inspiration, j’ai plutôt envie d’explorer la protection.
- toute la série est trop légère (235g cuit). La main commence à ressentir le poids du monde à 280g. Kana.
5 février 2020 : cuisson 81 (propane 700 et 1000°C)
- Deux mélanges terracota rouge cheap (2/3) + restes « blanc » du mois dernier : je visais un rouge léger, rien n’est sorti tel sauf avec un bol enfumé (effet de la réduction sans doute, mais trop légère). Cette terracota ne teinte pas suffisamment rouge pour mon projet.
- Utilisation d’une fayence brune foncée lisse (PME de Ceram Décor, Sio) noir utilisée par N et C. Je l’ai trop chamotté (grain moyen-gros) : problème de craquelures au séchage, surface rêche. Cuisson couleur chocolat vraiment pas à mon goût. Sauf un bol qui tire un poil plus vers le rouge.
- Presque tous les bols émaillés par trempage au PR1000 : je n’aime pas le résultat de cet émail avec mon dispositif actuel. Effet lisse, brillant. Sur les bols noirs, crée des brumes bleues.
- En termes de formes, j’ai continué à explorer les déformations gyosho appliquées à la main après avoir monté un tube au tour. La difficulté consiste à créer un mouvement, une déformation non-symétrique mais qui ne fasse pas « déformée », difformité. Une asymétrie non difforme. Simplement serrer ici et là, donner des coups de manchettes à la Bruce Lee ou tapoter ne fonctionne pas. On se retrouve sinon, immédiatement dans l’univers d’Oribe et du grotesque. Il faut une ondulation dans la ligne, très légèrement bruitée, mais régulière.
- Je commence enfin à comprendre l’enjeu fondamental de la lèvre. Le bol se présente et se lit immédiatement via ses trois « formes » principales :
- son ratio hauteur, largeur (hiver/été, ouvre ou ferme les paumes)
- sa silhouette (hanche, mouvement)
- le cercle de sa lèvre : un cercle parfait ne fait pas humain. Une lèvre déformée, immédiatement vulgaire. J’aime les lèvres à la Chôjirô qui rentrent légèrement et vibrent avec une élégance noble.
- Enlever un peu de matière au fil puis relisser la lèvre peut facilement virer au vulgaire : les arcs de matière retirée doivent être incroyablement fins.
- La déformation des tubes à la main crée une texture que j’ai cette fois supprimée au papier de verre. J’ai pris également soin de la transition courbe entre la zone du pied et la hanche : rendre la silhouette fluide et linéaire pour en faciliter la lecture.
- Déception : utilisation de l’émail transparent de Spectrum Glaze sur les plus beaux bols : l’émail est resté d’un gris terne moche. Alors que la terre est rouge au pied. Température insuffisante ? Requiert un peu de réduction (façon enfumage) pour se révéler ? Une tentative d’encrage à chaud n’a rien donné. La nuit ayant laissé apparaître de fines craquelures, nouvelle tentative à froid. Qui fonctionne.
25 janvier 2020 : cuisson 80 (propane 700 et 1000°C)
- Fuji Chamotté moyen R&B TE610CHM, biscuitée et émaillée par trempage dans de l’émail transparent Solargil PR1000. Enfumés.
- Le trimmage intérieur des bols, non galetté, a produit à la cuisson à la sortie des grains de chamotte, durs et désagréables sous les doigts.
- Couleur gris cendre. L’enfumage n’a pas formé de kannyu intéressant. Le kannyu de la PR1000 est très fin, hétérogène, avec quelques grandes veines horizontales et verticales.
- La combinaison de cette terre et de cet émail n’est pas agréable dans la paume.
- Quelques bols simples tournés puis déformés. Un bol haut qui a un petit quelque chose. Mais le pied est trop haut. Le trimage des pieds ne me réussit pas. Peut-être tenter de les ajouter ensuite.
- Test de la cire « spécial contact alimentaire » (à base de cire d’abeilles et de carnauba) de l’atelier Louis XIII. Pas convaincu pour cette série. Pourrait être intéressant pour des pièces non émaillées à l’extérieur.
- Cuisson Raku partagée avec trois amis. C’est joyeux à plusieurs.
20 janvier 2020 : cuisson 79 (propane 1050°C)
- Test d’une argile « biscuitant orange » prélevée dans la région et finement chamottée; lisse compacte, est devenue verte et a fondu à plus de 1000°
- Test d’un grès de Noron chamotté impalpable R&B GE133IMP : retrait important au séchage (8-10%), le caractère lisse fait faux-cul pour un chawan. La surface doit avoir une profondeur. Probablement pas assez chamotté pour du raku (un bol fendu à l’ouverture du four, évidemment le plus beau).
- Test de l’argile Fuji Chamotté moyen R&B TE610CHM : je l’ai tournée alors qu’elle était trop sèche : j’aime beaucoup cette terre. Retrait sensible (7.5%) mais sa rugosité la rend vraiment intéressante pour une mise en forme par pinçage après tournage.
- Tentative de créer des chawan d’hiver « à la Chojirô » (formes simples asymétriques façon Gyosho, petits, lèvres fermée). Tournage d’un tube et déformation ensuite par pinçage et pressage des paumes. L’application des mains barbotinées sur un bol tourné crée des veinules et des effets d’écorces, végétaux. À la cuisson, effet chair vue par un chirurgien, « tempes en colère », ou sexe en érection. À éviter, kana :).
- J’ai poursuivi mes tests de barbotine porcelaine + oxydes (fer rouge / jaune / noir / ocre jaune et rouge / manganèse), en appliquant cette fois des couches superposées de mélanges différents : ils ont lamentablement échoué sur la Fuji (effet sale et vert). La Noron rouge a absorbé à la cuisson les mélanges comme s’ils n’avaient pas existés . Un bol en Tpasta a bien réagi comme la cuisson 77 (effet pull nordique).
- Comme j’aime vraiment le gel transparent 850 de Spectrum Glaze (application au pinceau agréable, uniforme, sans coulure, même sur pièce non biscuitée, vraie transparence et couleurs vives), j’ai testé une mono-cuisson en séchant les pièces auprès du poêle au préalable. Résultat concluant. Il faudrait vraiment qu’un fabricant européen propose un gel identique à un prix raisonnable.
- Quand il fait vraiment froid près du four, que son pyromètre fait des siennes, et qu’on se réchauffe en s’activant au ménage à l’intérieur, et bien on surcuit (1050 !). Toutes les pièces en Fuji et le bol tpasta ont des reflets jaune-vert pisseux (qu’on ne voit pas sur le rouge du Noron) probablement dû à la cuisson trop haute de l’émail.
- L’effet 赤青豹 (léopard rouge bleu) des bols Noron est chouette. J’aime les bols rouges. J’aimerai arriver à trouver la teinte chaleureuse, profonde (pas orange) que j’ai en tête.
11 janvier 2020 : cuisson 78 (propane 700°C et 1017°C)
- Test de l’argile PCLI (grès à la fibre de papier, chamotte fine 30%) de www.sio-2.com : agréable à tourner et à trimmer mais rétraction très forte au séchage : ne convient pas à des formes non-linéaires rustiques. Plusieurs pièces fêlées à la cuisson : sans doute pas la meilleure des terres pour du raku et des chocs thermiques importants.
- Tests de différents pieds de bol (triple / ume / travaillé / creux). Et tests de lèvres « ouvertes ».
- sous-émaillage avec des barbotines de porcelaines (dans un petit pot à confiture, 2 noix de porcelaine, un tiers d’eau, 3 cuillères à café d’oxydes) : oxyde de fer / teinte bleue et grise E-Z Stroke / porcelaine seule. Et sigilatta bleu de rakuvaria. L’effet d’abstraction de paysage de montagnes enneigées un beau jour avec nuage n’est pas concluant.
- Emaillage avec de la CQ03 de Solargil au pistolet après un biscuit : impossible de voir si les pièces prenaient l’émail alors que pourtant le niveau dans le pistolet baissait sensiblement. Ratage de ce dispositif. Application au pinceau pour deux pièces horribles. Seul le gel transparent canadien donne de bons résultats. Pas de bonnes craquelures à l’enfumage avec le CQ03 sensé être conçu pour les favoriser.
- Sensation générale de déception pour une première cuisson de l’année. Seules les pièces hautes (« carrées ») seraient sauvables si elles n’avaient pas de défauts…
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