杲
la fugue des oiseaux
dans la forêt du matin
étoiles d’aveugle
杲
les grosses gouttes de pluie
sont bien plus bruyantes que les
grillons dans les champs
杲
à quatre heures ici
aussi les cloches horloge
mais celles des vaches
杲
refaire le cairn
car il ne doit pas gêner
le chemin des cimes
杲
ah une fourmilière
là où je prie les vallées
sommet de l’ours
杲
les momiji n’ont
survécu aux longs mois
l’élégance expose
杲
absent trop longtemps
d’une maison restée vide
chercher des outils
杲
remplir la gouille
et voir la fleur de lotus
noyée sous l’eau claire
杲
dans mon sac à dos
une flute du thé de l’encens
des ordinateurs
杲
un pianiste qui pour
tromper l’expectative
se trompe à dessein
杲
vélo au feu rouge
la collégienne coiffe sa mèche
avec un miroir
杲
la banalité
des feuilles d’ume au printemps
mais le souvenir
杲
le bouchon de l’eau
gazeuse siffle comme un moustique
que je cherche un peu
杲
l’odeur de l’orage
juste avant qu’il n’éclate
comme une fleur fragile
杲
même les jambes nues
je n’ai jamais croisée une
ortie à kyôto
杲
les papillons plus
gros que les hirondelles
qui nourrissent des p’tits
杲
dans un sac poubelle
transparent du mercredi
six poêles empilées
杲
un gros pigeon vient
voir ce que renifle le
gros chat noir une fleur
杲
graver des hanko
sur pierre tendre et bois dur
lèvres cinabre
杲
un artisan du
bâtiment vraiment très beau
des dents horribles
杲
une jeune femme de loin
avec de larges hanches
mais une ombrelle
杲
une collégienne en
vélo les cheveux au vent
et un grand sourire
杲
deux ans à peine et
sa première montée vers le
haut d’hasedera
杲
une petite fille
pousse de sa main son trop grand
chapeau de paille
杲
un vieil artisan
traverse la rue en souffrant
mais droit encore droit
杲
ne cueillez pas les
fleurs dit le panneau pour les
grand-mères qui les volent
杲
dix petites fourmis
le gag d’une princesse
transformé en thé
杲
les trois conducteurs
qui dorment depuis plus d’un an
à heian jingu
杲
un papa porte
de façon désinvolte
le sac du fiston
杲
le son du vent dans
les momiji verts de juin
7h40
杲
le vent fait tomber
quelques gouttes de la pluie
d’hier oubliée
杲
deux petites filles
vont à l’école sous la pluie
un yukata day
杲
les gouttes de l’orage
s’écrasent grosses et blanches
sur mon engawa
杲
sur les doigts l’odeur
de trois senko-hanabi
avant de dormir
杲
le scooter du vieux
prêtre a trois roues et un
toit en plastique
杲
une petite fille
et son ours en peluche
dans un temple en bois
杲
au sortir de la
douche le son de la pluie
robinet fermé
杲
une gencive rouge
et la mousse d’un temple vert
un ciel blanc trop blanc
杲
entendre le tic
tac de l’horloge du voisin
après un gros pet
杲
l’oiseau picore tout
doucement les fourmis noirs
de l’ishidoro
杲
l’homme de ménage
du loveho d’okazaki
sa grande ombrelle noire
杲
ah trouver le nom
du ficus religiosa
parfum et rosaire
杲
juin tes fleurs sont des
milf dont on n’oublie pas
les parfums d’envie
杲
l’ombre des feuilles
dans le raie de lumière
de la moustiquaire
杲
sagi blanc dans les
rizières vertes de printemps
pourquoi es-tu seul
杲
vos feux s’effacent
okuribi setsubun
par les lucioles
杲
sortir sous la pluie
pour acheter du macha
des minazuki-水無月
杲
la routine de
la grosse cuillère de fraise
tofu du matin
杲
décors de ciné
abandonnés et déserts
le bambou grandit
杲
planter des théiers
et un momiji rouge
poncer et peindre
杲
ceux qui gardent le
bon et cher et le perdent
pour ne pas gâcher
杲
un après-midi
une femme en jeans vulgaire
avec son ombrelle
杲
le corbeau couvre
la lune qui reste au ciel
petit matin bleu
杲
cinq heures du matin
une voisine sort de chez elle
avec son ombrelle
杲
furoshiki blanc
balancé comme un sac
cendres d’un défunt
杲
papa et fiston
ont sorti le filet blanc
qui me rend triste
杲
la cane regarde
mes yeux qui lui disent non
profil de musée
杲
une grande jeune femme
en yukata porte un sac
de golf si lourd
杲
un mal de dos dont
on ne se plaint vraiment pas
la pluie la poste
杲
une surprise
descendre vite en vélo
arrêt combini
杲
la petite branche neuve
d’ume qui menace mes yeux
son odeur coupée
杲
l’ume sous l’auvent
qui même pendant la mousson
vraiment crève de soif
杲
au milieu du champ
assise dans sa brouette
une très vieille grand-mère
杲
une mémé fait des
pompes sur le petit mur
du cimetière
杲
un gros chat réclame
un câlin à la vieille
qui fait son taichi
杲
les jeunes femmes qui haussent
leur cou pour faire leur créneau
le ma-間 de la pluie
杲
le marchand de fruits
en face de l’hôpital
pas de visites
杲
sofa anime
pause sofa anime
pluie blanche sofa
杲
il n’y a même plus
de taxis en maraude
minazuki blanc
杲
une petite tortue
traverse où les taxis
font leur pause pipi
杲
l’odeur des autels
finis l’année dernière
sous la pluie chaude
杲
les enfants qui crient
pour se sentir importants
c’est le la du faux
杲
déchirer des draps
pour en faire des essuie-mains
le son des ciseaux
杲
un pain aux raisins
sous les arbres de gosho
deux petits oiseaux
杲
pas une âme sur le
chemin du philosophe
sandwich mixte
杲
ramasser une chau-
-sette avec son pied droit
plaisir du matin
杲
eh grosse araignée
je t’ai fait peur en ouvrant
le four à charbon
杲
le vent dans de grands
arbres et sur les cimes
mais pas seul pas seul
杲
un dimanche matin
qui n’a pas eu le vaccin
un silence pesant
杲
les petites filles riches
qui ont des pansements et
des trous aux genoux
杲
le bruit permanent
des maisons reconstruites
la beauté en moins
杲
la pluie vient gercer
les lèvres de la engawa
même le vert est gris
杲
le bel oiseau a
dans son bec un beau lézard
je mange du tofu
杲
la pluie continue
et les tout petits oiseaux
pleurent à ta place
杲
la lumière dans l’eau
danse avec toutes les pierres
des pas fragiles
杲
ballon de rugby
en bois à shimogamo
genji l’aurait vu
杲
la furin était
un vieil aircon mal réglé
bien trop sensible
杲
un jour de pluie quel
TPO et VIO
se demandent les fleurs
杲
le bruit du lézard
les traces de pattes d’un chien
après la pluie
杲
poncer au papier
de grain de plus en plus fin
la douceur l’oubli
杲
il plisse des yeux en
vol le corbeau sous la pluie
se pose la maudit
杲
se revoir enfant
étendre la lessive
à chaque lessive
杲
façon maiko
tu t’es bien trop maquillée
pleine lune levante
杲
le jardin secret
qui change complètement
un arbre est tombé
杲
lanterne de pierre
la mouiller pour qu’elle reflète
la lune à l’est
杲
sortie en forêt
des petits handicapés
soleil feuilles vertes
杲
le pépiement des
petites hirondelles
nichées dans la rue
杲
exposition de
hosokawa sensei
ses yeux son chemin
杲
un chazuke au
gingembre confit rose
et graines de soba
杲
l’odeur de goudron
qui sort de mon four le son
du papier de verre
杲
j’arrose les feuilles
de mon ume et il me
montre la lune
杲
les deux grues blanches
se posent sur le parking
skate à six heures
杲
l’élastique que
les femmes utilisent pour leurs
longs cheveux noirs
杲
un gros papillon
fonce sur moi et m’évite
le sourire après
杲
passer le plumeau
entre les bols alignés
et aimer cela
杲
les noirs dans les blancs
sont la présence des morts
leur regard présent
杲
se brûler les doigts
sur une kyusu sans poignée
et aimer cela
杲
l’odeur du nuka
calcifié dans la gazette
petit matin gris
杲
le petit chat noir
aux yeux verts sous la porte
en bois du temple
杲
l’uniforme noir
qui n’a pas encore été
lavé des OL
杲
l’eau du robinet
du cimetière pour les fleurs
est si vivante
杲
un vieux dans la rue
marche en se brossant les dents
kyôto s’éveille
杲
un homme et une femme
ne partagent pas un hamac
mais bien l’éternel
杲
glycines de kofun
dans une forêt de béton
le cœur serre les dents
杲
Les trois dernières fleurs
sur le sakura tout vert
sont de vraies ume
杲
lancer la cuisson
de nuit par peur des pompiers
nuka en saya
杲
laisse-les ils sont bien
dans ton ciment frais ces fleurs
et ces pétales blancs
杲
les rires du matin
qui sont comme de la lumière
la réalité
杲
la branche d’ume
qui s’étire à hauteur d’yeux
sous la pluie du soir
杲
juste avant la fin
des fleurs elles se mêlent au vert
enfin adultes
杲
la lessive qu’on fait
du linge léger des beaux jours
sorti du placard
杲
vaccin rubéole
le lendemain faire tout doux
naître malformé
杲
sakura skate
pompes du matin puis douche
assis sur du bois
杲
ça doit coûter cher
à la production tous ces
pétales d’anime
杲
vous n’êtes pas d’ici
pétales blancs dans mon jardin
mah visa d’artiste
杲
comment vivre sans
kameda et sanritsu
retour des courses
杲
les fleurs ont mangé
le sable et dansent toutes blanches
leur dernier grand jour
杲
le vent invite
le sable jaune à l’est
ciel fait mal aux yeux
杲
le vent attend la
nuit pour souffler les pétales
les blancs pas les roses
杲
sous la pluie battante
les corona sakura
écoutent les amants
杲
le matin plonge
sa main blanche dans vos fleurs basses
et le temps s’arrête
杲
non les cerisiers
vous n’êtes pas des arbres
à peine des nuages
杲
le pouvoir de dire
maku pour la première fois
décider de soi
杲
ume une seule fleur
sakura cinq arbres et
du vert ou de l’eau
杲
la couleur des saules
qui dansent avec les fleurs roses
tout tout doucement
杲
sous les cerisiers
au bord de la rivière
près des voitures
杲
j’ai promené le
chien et le chien c’était moi
lumière douce du soir
杲
nettoyer à fond
tous ses outils pleins de terre
puis ses lunettes
杲
giboulée de mars
en mars mais à kyôto neh
oh l’exotisme
杲
la pluie sur le toit
le frappe si fort qu’on se dit
qu’il doit avoir mal
杲
à shigaraki
trouver un tsubo rouge
réchauffeur d’âmes
杲
la coupe de cheveux
d’une femme mangeant des udons
petits magniola
杲
de petits oiseaux
s’amusent dans les fleurs
en tarzans ivres
杲
ah tiens t’étais là
je te cherche depuis une heure
fichu taille-crayon
杲
le son du moteur
de la mobilette livrant
le journal la nuit
杲
sous le grand bambou
le soleil crée un vitrail
de vie et de vent
杲
la lumière recrée
de l’ombre sous la canopée
écorce de pin rouge
杲
les os de bouddha
sous la tour du vieux temple
à qui peuvent-ils être
杲
les artisans qui
qui engouffrent un onigiri
dans leur petit van
杲
l’orange amère
pleine de pépins et de peaux
l’aimer un matin
杲
le voisin parle
anglais avec un passant
jamais avec moi
杲
les ume pompons
vous les roses et les tardifs
non je ne peux pas
杲
les deux fillettes
s’échangent leur thermos de thé
en délinquantes
杲
chercher un son pur
ou bien un son gen ouvert
pour offrir du thé
杲
la brume ne bouge pas
au sommet du daimonji
ici-maintenant
杲
ranger son bureau
au silence blanc étonné
d’un dimanche matin
杲
ume dans vos pots
vieux vous n’avez plus de cœur
mais des pompons roses
杲
tu souffles l’ume
comme un grand bambou noir
vent mouillé de mars
杲
un bol si fragile
qu’il ne supporte pas l’eau
mais les yeux s’y noient
杲
un ume trop plein
se rend aussi vulgaire
que les sakura
杲
tous les gens qui passent
aussi sont des fleurs d’ume
pétales de tenjin
杲
les fleurs minuscules
de l’ume que j’ai planté
il pleut ce matin
杲
la vibration de
la branche après l’envol du
petit oiseau noir
杲
une femme quelconque
qui ondule sa marche
comme un mannequin
杲
une jolie maman
qui tient les trois pommes de pin
du petit garçon
杲
peler un citron
et le manger en quartiers
en plissant les yeux
杲
eh oui vous les fleurs
vous pourriez mettre un masque non
avec vos pollens
杲
une seule fleur d’ume
flottant dans l’eau parfume
toute la cuisine
杲
la couleur du vert
au loin quand il pleut tout blanc
sans vent et tout fin
杲
deux petites filles
la seconde répète l’ainée
échos de soleil
杲
un chat monochrome
prend le soleil sur le toit
l’air de digérer
杲
ciel blanc mal au crâne
négociation féminine
pire que le pollen
杲
les jolies femmes qui
offrent des fleurs à des hommes
pour dire leur désir
杲
ton jardin n’est beau
que du temps où tu y vis
un lieu de travail
杲
goût du thé fumé
qu’on a laissé toute la nuit
le corps en sueur
杲
si le vent est fort
à mes volets de métal
alors pour vous fleurs
杲
ils dévalisèrent
l’ume de tous ses sucres
les p’tits oiseaux jaunes
杲
préparer son riz
qui parfume toute la maison
le manger trois jours
杲
les fleurs d’ume comme
les flocons du temps et de
la vie vivante
杲
si tu avais fleur
non un parfum mais un son
comme la pluie la nuit
杲
un ume bien rouge
à son pic de fleurs un jour
de ciel blanc et froid
杲
un petit oiseau
vient manger mes ume blancs
sous le bruit des gouttes
杲
aller voir les fleurs
pour parler d’ume-boshi
soleil dans les yeux
杲
une tête de bonhomme
dessinée par terre dans
un temple d’hiver
杲
croisière solitaire
sans escale et sans limite
soba au couteau
杲
les deux baquets d’eau
sur la tête en fin de douche
mon baptême athée
杲
laver ses chaussons
parce qu’ils ne sentent pas bons
au temps des pruniers
杲
faire de beaux cadeaux
être déçu par leur accueil
l’essentiel est in…
杲
dans le noir trouver
le pied droit et le pied gauche
de ses deux chaussons
杲
l’inverse de la vie
c’est la comptabilité
l’imaginer nue
杲
quand je pense à toi
mon cœur me fait vraiment mal
okinamaro-翁丸
杲
beignets de mochi
froids non gras au kinako
mieux que l’aspirine
杲
la grosse corde noire
sur les planches oranges de nô
les voix lentes et graves
杲
trimmer des bols de
porcelaine et les casser
écoutant giono
杲
les très vielles grand-mères
aux vêtements de sport chics
couleurs appariées
杲
j’aime voir sur les femmes
de kyoto un souvenir
de toi sayoko
杲
notes de chevet
trimmer de la porcelaine
et trimmer les heures
杲
l’eau est claire dans les
qanats de la vie mais bon
il y fait sombre
杲
flocons du matin
autour de l’ishi-doro
ne tombent pas droit
杲
villa de kinto
des affiches préviennent de la
sortie de l’ours
杲
lever de lune jaune
trop ronde trop violente ce soir
photos de vieilles pages
杲
les petites feuilles sèches
qui traversent le trottoir gris
comme de petits chats
杲
ohara personne
l’ume et le torii
devant gotoba
杲
soleil aux arbres
et goût d’épices aux lèvres
le corps qui bouge
杲
poisson et viande
comme si c’était la norme
marcher dans la nuit
杲
un après-midi
avec des maîtres de nô
l’écho de leurs chants
杲
heureux résultat
revenir de l’hôpital
souriants fatigués
杲
des enfants curieux
macha gateau chocolat
quelque chose manque
杲
attendre le soleil
pour glisser jusqu’en forêt
miel pour la gorge
杲
trier des cartes
de calligraphies sublimes
l’enfant ses timbres
杲
deux pléiades décorent
le grand mur d’une librairie
lumière d’hiver d’or
杲
quand sur les ume
seules quelques fleurs se montrent
celles qui n’ont pas peur
杲
pruniers de balade
vos tous premiers bourgeons blancs
me touchent à la vie
杲
chez le bouquiniste
trouver des trésors peu chers
la beauté ses modes
杲
boire un oolong vert
dans son bol sorti du four
sourire à la feuille
杲
s’abîmer les yeux
à trier de vieux poèmes
la beauté des traits
杲
un gars torse nu
au daimonji sous la neige
être comme ça parfois
杲
tourner des bols blancs
traduire des noms très anciens
une petite balade
杲
ce qu’on ne dit pas
en poème mais qui importe
bien plus que les mots
杲
la vie nous oxyde
et parfois cela produit
de très belles couleurs
杲
une mémé roule
doucement en affichant
j’ai perdu mon chien
杲
un bonnet de nuit
et des chaussettes chaudes
des cheveux trop courts
杲
fruster le coiffeur
du script des mots vides
les cheveux au sol
杲
sur le canapé
laisser son corps reposer
un virus kana
杲
musarder en ville
tout comme avant le virus
insécurité
杲
les ume précoces
sont trop rapides cette année
tout doux tout doux neh
杲
préparer un thé
en polissant des titres
un coucher d’hiver
杲
les doigts de bouddha
sentent bon dans la pièce à thé
qui reste vide
杲
les camélias blancs
sous la neige ressemblent à de
super gros flocons
杲
Premières fleurs d’ume
à Kitano les familles
marchent doucement
杲
un vase qui se brise
parce que l’on veut faire trop vite
ce n’est pas grave
杲
lire sur les ours
comment on les tue l’hiver
puis se promener
杲
mozart requiem
et puis hyakunin isshu
hors-temps sylvestre
杲
ne pas partager
sa crème brûlée caramel
jingle bell jingle
杲
une petite fille sans
chaussettes alors qu’il fait froid
dernières feuilles soufflées
杲
du thé fermenté
avec une cuillère de miel
hiver sous la pluie
杲
érables fin décembre
qui gardez toutes vos feuilles rouges
merci en retour
杲
les nouveaux bols cuits
sonnent comme des furin d’hiver
je ne les aime pas
杲
bruit de la meuleuse
couvert par la musique
sol invictus ya
杲
marcher mal au dos
donc revenir en taxi
du tofukuji
杲
une bière tout seul
développant les images
de tsuchigumo
杲
change de masque comme de
slip quoi toutes les trois semaines
tempura d’oeuf coque
杲
descendre l’escalier
glissant sans la rambarde
la neige trop fragile
杲
Les tombes sous la neige
c’est si beau qu’on dirait que
les morts ont chaud
杲
mains bleues dans les poches
la pierre c’est peut-être juste
de la très vieille neige
杲
ben oui on t’oublie
tremblement de terre de nuit
toits blancs du matin
杲
elle tombe deux fois neh
du ciel aux branches puis au sol
la neige de nuit
杲
des pâtes al dente
dans la bonne semaine des trois
grands petits plaisirs
杲
attendre la neige
qui a fait sa difficile
monter au grand daï
杲
les petites filles qui
se collent à vous comme des chiots
à l’instinct comme ça
杲
aller dire bonjour
aux kami d’Inari neh
c’est rentrer chez soi
杲
boire un bon whisky
avec des kaki no pi
oui faire un tout seul
杲
de la terre trop molle
attendre vaguement renoncer
puis recommencer
杲
vieux en kimono
tu fais claquer tes tabi
pour dire merde au monde
杲
un ciel tout bleu
dans la fenêtre du lit
pas de plus grand luxe
杲
comme le verre d’eau
dû après une heure d’effort
qu’on repousse un peu
杲
la lumière blanche
dans les cheveux jais des filles
sous shimogamo
杲
ne pas se faire voir
et rouler dans la musique
regret du six heures
杲
une chakai ruinée
par l’esprit d’izakaya
honore le silence
杲
skate à deux heures
ajouter du gen aux bols
podcast de jazz
杲
rigoler avec
de petites princesses de nô
non mais quelle chance
杲
pour la première fois
des soba chauds à midi
acheter du miel
杲
se faire le chauffeur
et donner sourire et temps
je n’aime pas conduire
杲
les mains dans les bols
un temps apaisé kana
mon anniversaire
杲