49 ans et demi

la fugue des oiseaux
dans la forêt du matin
étoiles d’aveugle

les grosses gouttes de pluie
sont bien plus bruyantes que les
grillons dans les champs

à quatre heures ici
aussi les cloches horloge
mais celles des vaches



refaire le cairn
car il ne doit pas gêner
le chemin des cimes

ah une fourmilière
là où je prie les vallées
sommet de l’ours

les momiji n’ont
survécu aux longs mois
l’élégance expose

absent trop longtemps
d’une maison restée vide
chercher des outils

remplir la gouille
et voir la fleur de lotus
noyée sous l’eau claire

dans mon sac à dos
une flute du thé de l’encens
des ordinateurs

un pianiste qui pour
tromper l’expectative
se trompe à dessein

vélo au feu rouge
la collégienne coiffe sa mèche
avec un miroir

la banalité
des feuilles d’ume au printemps
mais le souvenir

le bouchon de l’eau
gazeuse siffle comme un moustique
que je cherche un peu

l’odeur de l’orage
juste avant qu’il n’éclate
comme une fleur fragile

même les jambes nues
je n’ai jamais croisée une
ortie à kyôto

les papillons plus
gros que les hirondelles
qui nourrissent des p’tits

dans un sac poubelle
transparent du mercredi
six poêles empilées

un gros pigeon vient
voir ce que renifle le
gros chat noir une fleur

graver des hanko
sur pierre tendre et bois dur
lèvres cinabre

un artisan du
bâtiment vraiment très beau
des dents horribles

une jeune femme de loin
avec de larges hanches
mais une ombrelle

une collégienne en
vélo les cheveux au vent
et un grand sourire

deux ans à peine et
sa première montée vers le
haut d’hasedera

une petite fille
pousse de sa main son trop grand
chapeau de paille

un vieil artisan
traverse la rue en souffrant
mais droit encore droit

ne cueillez pas les
fleurs dit le panneau pour les
grand-mères qui les volent

dix petites fourmis
le gag d’une princesse
transformé en thé

les trois conducteurs
qui dorment depuis plus d’un an
à heian jingu

un papa porte
de façon désinvolte
le sac du fiston

le son du vent dans
les momiji verts de juin
7h40

le vent fait tomber
quelques gouttes de la pluie
d’hier oubliée

deux petites filles
vont à l’école sous la pluie
un yukata day

les gouttes de l’orage
s’écrasent grosses et blanches
sur mon engawa

sur les doigts l’odeur
de trois senko-hanabi
avant de dormir

le scooter du vieux
prêtre a trois roues et un
toit en plastique

une petite fille
et son ours en peluche
dans un temple en bois

au sortir de la
douche le son de la pluie
robinet fermé

une gencive rouge
et la mousse d’un temple vert
un ciel blanc trop blanc

entendre le tic
tac de l’horloge du voisin
après un gros pet

l’oiseau picore tout
doucement les fourmis noirs
de l’ishidoro

l’homme de ménage
du loveho d’okazaki
sa grande ombrelle noire

ah trouver le nom
du ficus religiosa
parfum et rosaire

juin tes fleurs sont des
milf dont on n’oublie pas
les parfums d’envie

l’ombre des feuilles
dans le raie de lumière
de la moustiquaire

sagi blanc dans les
rizières vertes de printemps
pourquoi es-tu seul

vos feux s’effacent
okuribi setsubun
par les lucioles

sortir sous la pluie
pour acheter du macha
des minazuki-水無月

la routine de
la grosse cuillère de fraise
tofu du matin

décors de ciné
abandonnés et déserts
le bambou grandit

planter des théiers
et un momiji rouge
poncer et peindre

ceux qui gardent le
bon et cher et le perdent
pour ne pas gâcher

un après-midi
une femme en jeans vulgaire
avec son ombrelle

le corbeau couvre
la lune qui reste au ciel
petit matin bleu

cinq heures du matin
une voisine sort de chez elle
avec son ombrelle

furoshiki blanc
balancé comme un sac
cendres d’un défunt

papa et fiston
ont sorti le filet blanc
qui me rend triste

la cane regarde
mes yeux qui lui disent non
profil de musée

une grande jeune femme
en yukata porte un sac
de golf si lourd

un mal de dos dont
on ne se plaint vraiment pas
la pluie la poste

une surprise
descendre vite en vélo
arrêt combini

la petite branche neuve
d’ume qui menace mes yeux
son odeur coupée

l’ume sous l’auvent
qui même pendant la mousson
vraiment crève de soif

au milieu du champ
assise dans sa brouette
une très vieille grand-mère

une mémé fait des
pompes sur le petit mur
du cimetière

un gros chat réclame
un câlin à la vieille
qui fait son taichi

les jeunes femmes qui haussent
leur cou pour faire leur créneau
le ma-間 de la pluie

le marchand de fruits
en face de l’hôpital
pas de visites

sofa anime
pause sofa anime
pluie blanche sofa

il n’y a même plus
de taxis en maraude
minazuki blanc

une petite tortue
traverse où les taxis
font leur pause pipi

l’odeur des autels
finis l’année dernière
sous la pluie chaude

les enfants qui crient
pour se sentir importants
c’est le la du faux

déchirer des draps
pour en faire des essuie-mains
le son des ciseaux

un pain aux raisins
sous les arbres de gosho
deux petits oiseaux

pas une âme sur le
chemin du philosophe
sandwich mixte

ramasser une chau-
-sette avec son pied droit
plaisir du matin

eh grosse araignée
je t’ai fait peur en ouvrant
le four à charbon

le vent dans de grands
arbres et sur les cimes
mais pas seul pas seul

un dimanche matin
qui n’a pas eu le vaccin
un silence pesant

les petites filles riches
qui ont des pansements et
des trous aux genoux

le bruit permanent
des maisons reconstruites
la beauté en moins

la pluie vient gercer
les lèvres de la engawa
même le vert est gris

le bel oiseau a
dans son bec un beau lézard
je mange du tofu

la pluie continue
et les tout petits oiseaux
pleurent à ta place

la lumière dans l’eau
danse avec toutes les pierres
des pas fragiles

ballon de rugby
en bois à shimogamo
genji l’aurait vu

la furin était
un vieil aircon mal réglé
bien trop sensible

un jour de pluie quel
TPO et VIO
se demandent les fleurs

le bruit du lézard
les traces de pattes d’un chien
après la pluie

poncer au papier
de grain de plus en plus fin
la douceur l’oubli

il plisse des yeux en
vol le corbeau sous la pluie
se pose la maudit

se revoir enfant
étendre la lessive
à chaque lessive

façon maiko
tu t’es bien trop maquillée
pleine lune levante

le jardin secret
qui change complètement
un arbre est tombé

lanterne de pierre
la mouiller pour qu’elle reflète
la lune à l’est

sortie en forêt
des petits handicapés
soleil feuilles vertes

le pépiement des
petites hirondelles
nichées dans la rue

exposition de
hosokawa sensei
ses yeux son chemin

un chazuke au
gingembre confit rose
et graines de soba



l’odeur de goudron
qui sort de mon four le son
du papier de verre

j’arrose les feuilles
de mon ume et il me
montre la lune

les deux grues blanches
se posent sur le parking
skate à six heures

l’élastique que
les femmes utilisent pour leurs
longs cheveux noirs

un gros papillon
fonce sur moi et m’évite
le sourire après

passer le plumeau
entre les bols alignés
et aimer cela



les noirs dans les blancs
sont la présence des morts
leur regard présent

se brûler les doigts
sur une kyusu sans poignée
et aimer cela

l’odeur du nuka
calcifié dans la gazette
petit matin gris

le petit chat noir
aux yeux verts sous la porte
en bois du temple

l’uniforme noir
qui n’a pas encore été
lavé des OL

l’eau du robinet
du cimetière pour les fleurs
est si vivante



un vieux dans la rue
marche en se brossant les dents
kyôto s’éveille

un homme et une femme
ne partagent pas un hamac
mais bien l’éternel

glycines de kofun
dans une forêt de béton
le cœur serre les dents

Les trois dernières fleurs
sur le sakura tout vert
sont de vraies ume

lancer la cuisson
de nuit par peur des pompiers
nuka en saya

laisse-les ils sont bien
dans ton ciment frais ces fleurs
et ces pétales blancs

les rires du matin
qui sont comme de la lumière
la réalité

la branche d’ume
qui s’étire à hauteur d’yeux
sous la pluie du soir

juste avant la fin
des fleurs elles se mêlent au vert
enfin adultes

la lessive qu’on fait
du linge léger des beaux jours
sorti du placard

vaccin rubéole
le lendemain faire tout doux
naître malformé

sakura skate
pompes du matin puis douche
assis sur du bois

ça doit coûter cher
à la production tous ces
pétales d’anime

vous n’êtes pas d’ici
pétales blancs dans mon jardin
mah visa d’artiste

comment vivre sans
kameda et sanritsu
retour des courses

les fleurs ont mangé
le sable et dansent toutes blanches
leur dernier grand jour

le vent invite
le sable jaune à l’est
ciel fait mal aux yeux

le vent attend la
nuit pour souffler les pétales
les blancs pas les roses

sous la pluie battante
les corona sakura
écoutent les amants

le matin plonge
sa main blanche dans vos fleurs basses
et le temps s’arrête

non les cerisiers
vous n’êtes pas des arbres
à peine des nuages

le pouvoir de dire
maku pour la première fois
décider de soi

ume une seule fleur
sakura cinq arbres et
du vert ou de l’eau

la couleur des saules
qui dansent avec les fleurs roses
tout tout doucement

sous les cerisiers
au bord de la rivière
près des voitures

j’ai promené le
chien et le chien c’était moi
lumière douce du soir

nettoyer à fond
tous ses outils pleins de terre
puis ses lunettes

giboulée de mars
en mars mais à kyôto neh
oh l’exotisme

la pluie sur le toit
le frappe si fort qu’on se dit
qu’il doit avoir mal

à shigaraki
trouver un tsubo rouge
réchauffeur d’âmes

la coupe de cheveux
d’une femme mangeant des udons
petits magniola

de petits oiseaux
s’amusent dans les fleurs
en tarzans ivres

ah tiens t’étais là
je te cherche depuis une heure
fichu taille-crayon

le son du moteur
de la mobilette livrant
le journal la nuit

sous le grand bambou
le soleil crée un vitrail
de vie et de vent

la lumière recrée
de l’ombre sous la canopée
écorce de pin rouge

les os de bouddha
sous la tour du vieux temple
à qui peuvent-ils être

les artisans qui
qui engouffrent un onigiri
dans leur petit van

l’orange amère
pleine de pépins et de peaux
l’aimer un matin

le voisin parle
anglais avec un passant
jamais avec moi

les ume pompons
vous les roses et les tardifs
non je ne peux pas

les deux fillettes
s’échangent leur thermos de thé
en délinquantes

chercher un son pur
ou bien un son gen ouvert
pour offrir du thé

la brume ne bouge pas
au sommet du daimonji
ici-maintenant

ranger son bureau
au silence blanc étonné
d’un dimanche matin

ume dans vos pots
vieux vous n’avez plus de cœur
mais des pompons roses

tu souffles l’ume
comme un grand bambou noir
vent mouillé de mars

un bol si fragile
qu’il ne supporte pas l’eau
mais les yeux s’y noient

un ume trop plein
se rend aussi vulgaire
que les sakura

tous les gens qui passent
aussi sont des fleurs d’ume
pétales de tenjin

les fleurs minuscules
de l’ume que j’ai planté
il pleut ce matin

la vibration de
la branche après l’envol du
petit oiseau noir

une femme quelconque
qui ondule sa marche
comme un mannequin

une jolie maman
qui tient les trois pommes de pin
du petit garçon

peler un citron
et le manger en quartiers
en plissant les yeux

eh oui vous les fleurs
vous pourriez mettre un masque non
avec vos pollens

une seule fleur d’ume
flottant dans l’eau parfume
toute la cuisine

la couleur du vert
au loin quand il pleut tout blanc
sans vent et tout fin

deux petites filles
la seconde répète l’ainée
échos de soleil

un chat monochrome
prend le soleil sur le toit
l’air de digérer

ciel blanc mal au crâne
négociation féminine
pire que le pollen

les jolies femmes qui
offrent des fleurs à des hommes
pour dire leur désir



ton jardin n’est beau
que du temps où tu y vis
un lieu de travail



goût du thé fumé
qu’on a laissé toute la nuit
le corps en sueur



si le vent est fort
à mes volets de métal
alors pour vous fleurs



ils dévalisèrent
l’ume de tous ses sucres
les p’tits oiseaux jaunes

préparer son riz
qui parfume toute la maison
le manger trois jours



les fleurs d’ume comme
les flocons du temps et de
la vie vivante

si tu avais fleur
non un parfum mais un son
comme la pluie la nuit

un ume bien rouge
à son pic de fleurs un jour
de ciel blanc et froid

un petit oiseau
vient manger mes ume blancs
sous le bruit des gouttes

aller voir les fleurs
pour parler d’ume-boshi
soleil dans les yeux



une tête de bonhomme
dessinée par terre dans
un temple d’hiver

croisière solitaire
sans escale et sans limite
soba au couteau

les deux baquets d’eau
sur la tête en fin de douche
mon baptême athée

laver ses chaussons
parce qu’ils ne sentent pas bons
au temps des pruniers

faire de beaux cadeaux
être déçu par leur accueil
l’essentiel est in…

dans le noir trouver
le pied droit et le pied gauche
de ses deux chaussons

l’inverse de la vie
c’est la comptabilité
l’imaginer nue

quand je pense à toi
mon cœur me fait vraiment mal
okinamaro-翁丸

beignets de mochi
froids non gras au kinako
mieux que l’aspirine

la grosse corde noire
sur les planches oranges de nô
les voix lentes et graves

trimmer des bols de
porcelaine et les casser
écoutant giono



les très vielles grand-mères
aux vêtements de sport chics
couleurs appariées

j’aime voir sur les femmes
de kyoto un souvenir
de toi sayoko

notes de chevet
trimmer de la porcelaine
et trimmer les heures

l’eau est claire dans les
qanats de la vie mais bon
il y fait sombre

flocons du matin
autour de l’ishi-doro
ne tombent pas droit

villa de kinto
des affiches préviennent de la
sortie de l’ours



lever de lune jaune
trop ronde trop violente ce soir
photos de vieilles pages

les petites feuilles sèches
qui traversent le trottoir gris
comme de petits chats

ohara personne
l’ume et le torii
devant gotoba

soleil aux arbres
et goût d’épices aux lèvres
le corps qui bouge



poisson et viande
comme si c’était la norme
marcher dans la nuit

un après-midi
avec des maîtres de nô
l’écho de leurs chants

heureux résultat
revenir de l’hôpital
souriants fatigués

des enfants curieux
macha gateau chocolat
quelque chose manque

attendre le soleil
pour glisser jusqu’en forêt
miel pour la gorge

trier des cartes
de calligraphies sublimes
l’enfant ses timbres

deux pléiades décorent
le grand mur d’une librairie
lumière d’hiver d’or

quand sur les ume
seules quelques fleurs se montrent
celles qui n’ont pas peur

pruniers de balade
vos tous premiers bourgeons blancs
me touchent à la vie



chez le bouquiniste
trouver des trésors peu chers
la beauté ses modes

boire un oolong vert
dans son bol sorti du four
sourire à la feuille

s’abîmer les yeux
à trier de vieux poèmes
la beauté des traits

un gars torse nu
au daimonji sous la neige
être comme ça parfois

tourner des bols blancs
traduire des noms très anciens
une petite balade

ce qu’on ne dit pas
en poème mais qui importe
bien plus que les mots

la vie nous oxyde
et parfois cela produit
de très belles couleurs

une mémé roule
doucement en affichant
j’ai perdu mon chien



un bonnet de nuit
et des chaussettes chaudes
des cheveux trop courts

fruster le coiffeur
du script des mots vides
les cheveux au sol

sur le canapé
laisser son corps reposer
un virus kana

musarder en ville
tout comme avant le virus
insécurité

les ume précoces
sont trop rapides cette année
tout doux tout doux neh

préparer un thé
en polissant des titres
un coucher d’hiver



les doigts de bouddha
sentent bon dans la pièce à thé
qui reste vide

les camélias blancs
sous la neige ressemblent à de
super gros flocons

Premières fleurs d’ume
à Kitano les familles
marchent doucement



un vase qui se brise
parce que l’on veut faire trop vite
ce n’est pas grave



lire sur les ours
comment on les tue l’hiver
puis se promener

mozart requiem
et puis hyakunin isshu
hors-temps sylvestre

ne pas partager
sa crème brûlée caramel
jingle bell jingle



une petite fille sans
chaussettes alors qu’il fait froid
dernières feuilles soufflées

du thé fermenté
avec une cuillère de miel
hiver sous la pluie

érables fin décembre
qui gardez toutes vos feuilles rouges
merci en retour

les nouveaux bols cuits
sonnent comme des furin d’hiver
je ne les aime pas

bruit de la meuleuse
couvert par la musique
sol invictus ya

marcher mal au dos
donc revenir en taxi
du tofukuji



une bière tout seul
développant les images
de tsuchigumo



change de masque comme de
slip quoi toutes les trois semaines
tempura d’oeuf coque

descendre l’escalier
glissant sans la rambarde
la neige trop fragile

Les tombes sous la neige
c’est si beau qu’on dirait que
les morts ont chaud

mains bleues dans les poches
la pierre c’est peut-être juste
de la très vieille neige

ben oui on t’oublie
tremblement de terre de nuit
toits blancs du matin

elle tombe deux fois neh
du ciel aux branches puis au sol
la neige de nuit

des pâtes al dente
dans la bonne semaine des trois
grands petits plaisirs

attendre la neige
qui a fait sa difficile
monter au grand daï

les petites filles qui
se collent à vous comme des chiots
à l’instinct comme ça

aller dire bonjour
aux kami d’Inari neh
c’est rentrer chez soi

boire un bon whisky
avec des kaki no pi
oui faire un tout seul

de la terre trop molle
attendre vaguement renoncer
puis recommencer

vieux en kimono
tu fais claquer tes tabi
pour dire merde au monde

un ciel tout bleu
dans la fenêtre du lit
pas de plus grand luxe

comme le verre d’eau
dû après une heure d’effort
qu’on repousse un peu

la lumière blanche
dans les cheveux jais des filles
sous shimogamo

ne pas se faire voir
et rouler dans la musique
regret du six heures

une chakai ruinée
par l’esprit d’izakaya
honore le silence

skate à deux heures
ajouter du gen aux bols
podcast de jazz

rigoler avec
de petites princesses de nô
non mais quelle chance

pour la première fois
des soba chauds à midi
acheter du miel

se faire le chauffeur
et donner sourire et temps
je n’aime pas conduire

les mains dans les bols
un temps apaisé kana
mon anniversaire