02 – 陶潛 (陶淵明) – Tao Yuanming -とう えんめい (365-427) : les chrysanthèmes du rire

36 Poètes illustres chinois – 三十六詩仙

02 – 陶潛 (陶淵明) – Tao Yuanming -とう えんめい (365-427) : les chrysanthèmes du rire

02 – 陶潛 (陶淵明) – Tao Yuanming -とう えんめい 02 – 陶潛 (陶淵明) – Tao Yuanming -とう えんめい

02 – 陶潛 (陶淵明) – Tao Yuanming -とう えんめい

Noms

T’ao Ch’ien – T’ao Yüan-ming
Tao Quian 潛
Zi : Yuanming 淵明
Pseudonyme jeune : maître des cinq saules-五柳先生.
Nom posthume : Jing Jie-靖節.

Vie

Taoïste, retour à sa campagne natale après sa retraite de mandarin et l’incendie de sa maison (retour une première fois initié par le deuil de sa mère ?).

Poète de la reclusion (« tao reclus », nom qu’il se choisit adulte pour des raisons politiques ?) rustique, simplicité des thèmes et du style. Célébration du vin.
La « reclusion » (ni spartiate ni ermitique) est aussi à comprendre en Chine comme un acte politique (critique mais honorable) pour des lettrés dont le rôle est normalement d’aider, en mandarin, à la bonne marche de la communauté. Conséquence économique de ce choix, la pauvreté : il lui est arrivé d’aller mendier de la nourriture au village.
Poète de la nature domestiquée (les chrysanthèmes de son jardin plutôt que les paysages grandioses): 田園詩 vs 山水詩 (Xie Lingyun).

Son ode « gui qu lai xi »-Kikyorai-帰去来, « de retour », est devenu un motif de peinture et de calligraphie. Egalement à l’origine de sa renommée de prototype du poète reclus, son poème En buvant du vin, Yin jiu, inshushi 飲酒詩.
Il est peint marchant, relâchant un faisan blanc, regardant la lune, jouant d’un guqin sans corde, sur un bateau ou un char, écrivant de la poésie.

Considéré comme une sorte de grand-père, l’un des plus cités, par les plus grands poètes chinois. Initie le thème de « l’appartenance au processus de la nature » caractéristique de la poésie chinoise ultérieure.

Son poème « la source des pêchers en fleurs » (桃花源) devient le mot chinois pour désigner une utopie (un lieu paradisiaque caché du monde). Devenu un motif de peinture : tougen-zu-桃源図.

Légende (Tang puis Song pour promouvoir le syncrétisme bouddhisme-taoïsme-confucianisme) des trois rires de Lushan-虎溪三笑 (ruisseau aux tigres)  avec Huiyuan-慧远 (traducteur bouddhiste, prajnaparamita, amidiste avec combination de médiation chan utilisant la visualisation)  et Lu Xiujing-陸修靜 (ermite, compilateur du premier canon taoïste, rituels de purification des péchés).

Point étrange, si Huiyuan est bouddhiste, et Lu Xiujing taoïste, cela ferait de Tao Yuanming le confucianiste du groupe. Or ce point n’est jamais évoqué dans sa biographie…
Huiyuan, reclus dans sa montagne, ne traverse jamais un ruisseau car sinon, un tigre rugit pour l’en prévenir. Tao Yuanming et Lu Xiujing viennent lui rendre visite et leur discussion arrosée les absorbe tellement qu’ils ne se rendent compte qu’ils ont traversé le ruisseau qu’en entendant le rugissement du tigre. Ce qui provoque leur rire.
Il existe une pièce de nô (sanshô-三笑) sur ce thème.

Le motif des trois rieurs est parfois mêlé à celui des trois testeurs de vinaigre : sansan-zu-三酸図 (parodié mitate-e avec trois beautés : Komachi, Yokihi, Sotoori)

Dans le sujet pictoral des quatre amours 四愛, il est associé au chrysanthème – jaune – (Tao Yuanmei au chrysanthème d’automne, Huang Tingjian à l’orchidée sauvage de printemps, Lin Bu à l’ume d’été / Zhou Dunyi 周茂叔 néoconfucéen contemplant les lotus d’été d’un bateau ou d’un pont)

Poème du Shisendô

雑詩
結廬在人境 而無車馬喧
問君何能爾 心遠地自偏
採菊東籬下 悠然見南山
山気曰夕佳 飛鳥相与還
此中有真意 欲弁巳忘言
「飮酒二十首 其五」

Français

Buvant du vin (5)

J’habite une ville où le vacarme
des chevaux et des charrettes ne me dérange pas
et vous demandez pourquoi ?

Si le cœur est loin du monde, toute place est une retraite

Je cueille des chrysanthèmes sur ma clôture à l’est,
contemple au Sud les montagnes, calme
les sommets le soir sont si beaux
Les oiseaux reviennent ensemble

Il y a là une justesse

et quand je veux l’expliquer,
les mots s’effacent

日本語

人里に廬を構えているが
馬車の音に煩わされることはない
どうしてそんなことがありえるのかと問われるなら
心が世俗から遠く離れておれば
土地もまた僻遠の地と変わると答えよう
東の垣根に咲く菊の花を手折り
悠然と南に横たわる盧山を見る
山のたたずまいは夕方が特に素晴らしい
鳥たちがつれだってねぐらへ還ってゆく
この光景にこそ真実がある
しかしそれを説明しようとするととたんに
言葉など忘れてしまう
 

English

I live in a town amidst men
Yet I hear no noises of horses and carriages
You may ask how that could be
And my answer would be
If the heart is far from the world,
Any place is a distant place
Picking chrysanthemums at my eastern fence,
I look up to the grand view of Mount Lushan in the south
The mountain air is especially lovely in the evening sunset
Birds fly home together
Here, in this view, lies the truth
But when I start to explain it,
Words fade away…

#3 David Hinton

Autre poème

Je n’ai d’autre désir que chevaucher le vent,
D’aller chercher là-haut quelqu’un qui me ressemble

Paire

01 – 蘇武-Su Wu & 陶潛-Tao Yuanming

 01 – 蘇武-Su Wu & 陶潛-Tao Yuanming - 和漢朗詠集1

Références

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